S’étendant sur près de trois kilomètres, la plage de Oued Alian n’offre plus l’image de carte postale qu’elle incarnait autrefois. Ce site, qui accueillait chaque été des centaines de familles venues de Tanger et de ses environs, a sombré dans un état que les estivants et la population locale qualifient de «miserable». Le sable, autrefois beau et propre, est désormais jonché de déchets laissés à l’abandon.
Les ordures générées par les baigneurs restent sur place des heures, voire des jours, faute de ramassage régulier. Les services communaux, censés assurer la propreté de la plage, brillent par leur absence. Quelques interventions ponctuelles, qualifiées de «purement symboliques», ne suffisent pas à endiguer l’ampleur du problème. Résultat: le littoral se transforme progressivement en dépotoir à ciel ouvert.
À Oued Alian, près de Tanger, les déchets gâchent la beauté de la plage. (S.Kadry/Le360)
Pour de nombreux acteurs associatifs et habitants, la situation traduit un échec manifeste dans la gestion de la propreté publique au niveau des communes de la province de Fahs-Anjra. «La plage est laissée à l’abandon. Aucun budget n’est réellement consacré pour assurer un minimum d’entretien et organiser la saison estivale», déplorent-ils.
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L’avenir de Oued Alian, longtemps symbole de détente et de beauté naturelle, dépend désormais d’une prise de conscience et d’un sursaut des autorités locales. Sans une intervention rapide et des moyens financiers adaptés, le site risque de perdre définitivement son attractivité touristique au profit d’autres plages de la région mieux entretenues.










