Tanger: arrestation de cinq homosexuels, voici ce qu'ils risquent

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Revue de presseKiosque360. Cinq personnes arrêtées à Tanger risquent 6 mois à 3 ans de prison, après avoir été prises en flagrant délit d’acte homosexuel.

Le 23/02/2021 à 18h28

Une descente de police dans un appartement à Tanger, dénoncé récemment par des riverains comme étant un lieu de débauche, a conduit à l’arrestation de cinq homosexuels qui risquent aujourd’hui 6 mois à 3 ans de prison. L’affaire est révélée par Assabah dans son numéro du mercredi 24 février. La publication explique que les cinq personnes ont été déférées devant le parquet la semaine dernière et devraient être poursuivies pour activités homosexuelles. Elles ont été prises en flagrant délit lors d’une descente effectuée par la police de Tanger dans un appartement du centre-ville que le propriétaire loue équipé. La même source ajoute que l’affaire a éclaté lorsque les plaintes déposées par les voisins auprès des services de police se sont multipliées.

Selon eux, l'appartement était utilisé par son propriétaire pour des activités de prostitution. L’enquête diligentée par la police a permis d’interpeller des personnes qui s’adonnaient, non pas à des activités de prostitution «classiques», mais plutôt à des activités homosexuelles qui sont également punies par la loi, conformément à l’article 489 du Code pénal qui criminalise «les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe». Les jeunes gens arrêtés sont âgés de 24 à 31 ans. L'un d’entre-deux sera poursuivi en état d’arrestation, tandis que les quatre autres seront poursuivis en état de liberté.

Le journal explique que l’un des accusés a rapidement avoué son homosexualité aux enquêteurs, lorsque les cinq individus ont été emmenés au commissariat. Dans ses aveux, il a reconnu être en relation intime depuis au moins cinq ans avec l’un des autres individus interpellés. Il a également révélé qu'ils avaient d’habitude des relations sexuelles dans des endroits à l’abri des curieux. Sauf que, cette fois-ci, l’appartement choisi pour ces actes était sous surveillance policière. 

Par Fayza Senhaji
Le 23/02/2021 à 18h28