Dans un contexte où la hantise d’une pénurie d’eau hante les habitants de Marrakech, tous les moyens sont bons pour préserver ce qui existe comme espaces verts et plantes à arroser. Dernière action en date: la mise en service par la Radeema d’une borne destinée à l’usage d'eaux usées épurées, issues de la STEP. «Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’atténuation du stress hydrique que connaît la ville de Marrakech», explique Youness Lahbabi, chef du département exploitation et assainissement au sein de la régie. «Ce prototype sera dupliqué très prochainement dans plusieurs autres points de la ville», a-t-il aussi indiqué.
Etant donné que la réutilisation d’eaux usées s’impose comme un impératif dans le contexte de cette région du Haut Atlas, en particulier pour l’irrigation de ses espaces verts, la régie locale a mis à la disposition des opérateurs une eau non conventionnelle destinée à «des fins de travaux de VRD (voiries et réseaux divers) et de nettoyage de la ville», mais aussi pour assurer le curage hydraulique de son propre réseau de distribution.
L’objectif à terme de cette unité, déjà opérationnelle depuis une semaine, est aussi de généraliser l’arrosage de l'ensemble des espaces verts de Marrakech par des eaux réutilisées et préalablement traitées.
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D’un débit moyen de 350m3/h, la borne est déjà sollicitée par les entreprises concernées qui se sont empressées de remplir leur citernes. Il faut dire que ce nouveau dispositif présente un avantage compétitif de taille, à savoir le coût estimé à «2,5 DH/m3, contrairement à une eau industrielle commercialisée à 5,41 DH/m3», précise Sanae Dounia, responsable au sein de la Radeema.
Dans la lutte contre l’épuisement de l’eau potable, le raccordement au réseau des eaux usées est sans doute l’une des pistes les plus explorées, qui vient s’ajouter à la panoplie de mesures déjà lancées sous l’égide du comité de vigilance de la préfecture de Marrakech.