Sondage: la moitié des familles marocaines peinent à financer les dépenses de l’Aïd Al-Adha

Moutons importés de Roumanie. (K. Sabbar / Le360)

Revue de presseAlors que près de 82% des Marocains célèbrent la fête de l’Aïd Al-Adha pour des raisons religieuses principalement, seuls 12% considèrent que le «facteur social» est en réalité leur principale motivation, révèle un sondage réalisé par le Centre marocain pour la citoyenneté. En tout, 55% des sondés ont déclaré avoir des difficultés à acquérir la bête du sacrifice. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 05/06/2024 à 18h28

Selon un sondage effectué par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC), «55% des Marocains déclarent avoir du mal à prendre en charge les dépenses occasionnées par l’achat du mouton et ses accessoires pour la fête de l’Aïd Al-Adha, 23% estiment que ces dépenses restent relativement difficiles, et 17% des sondés déclarent s’en sortir sans aucune difficulté».

Même si cette fête religieuse est une source de dépenses supplémentaires, «60% des sondés estiment que les familles marocaines ne pourraient pas renoncer à l’achat d’un mouton pour ne pas priver leurs enfants de la joie de la fête, en dépit de son fardeau financier», indique Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 6 juin.

Selon ce sondage, «82% des Marocains célèbrent la fête de l’Aïd Al-Adha principalement pour des raisons religieuses, et 12% considèrent que le ‘facteur social’ en est leur principale motivation».

En ce qui concerne les débats autour de la fête, cette année, «48% des sondés préfèrent renoncer à la célébration du rituel, alors que 44% souhaitent le maintenir et que 57% des personnes interrogées pensent que l’annulation la fête de l’Aïd Al-Adha soulagerait les familles de ce fardeau financier».

Concernant le fait d’assumer l’achat d’un mouton, selon cette enquête, «environ 75% des sondés indiquent assumer les dépenses liées à l’achat d’un mouton: 87% d’hommes et 12% de femmes».

L’enquête révèle aussi que «50% des sondés déclarent puiser dans leur salaire mensuel pour ces dépenses, 30% utilisent leur épargne, 5,3% ont recours à des prêts informels, 3,7% comptent sur la solidarité de membres de leur famille, 3% reçoivent des primes de leur employeur pour cette occasion, et 2% des sondés obtiennent leur bête pour le sacrifice grâce à des membres de leur famille, des bienfaiteurs, ou des crédits bancaires».

En ce qui concerne les mesures instaurées par le gouvernement, le sondage montre que «64% des Marocains estiment que la politique gouvernementale ne contribuerait pas à une baisse des prix, et expliquent que ces mesures ne favorisent que les intérêts des éleveurs et des agriculteurs».

Cette enquête révèle par ailleurs que «82% des sondés préféreraient que le gouvernement verse une aide directe aux familles démunies, au lieu d’octroyer des subventions aux importateurs».

Par Mohamed Younsi
Le 05/06/2024 à 18h28