Selon un sondage effectué par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC), «55% des Marocains déclarent avoir du mal à prendre en charge les dépenses occasionnées par l’achat du mouton et ses accessoires pour la fête de l’Aïd Al-Adha, 23% estiment que ces dépenses restent relativement difficiles, et 17% des sondés déclarent s’en sortir sans aucune difficulté».
Même si cette fête religieuse est une source de dépenses supplémentaires, «60% des sondés estiment que les familles marocaines ne pourraient pas renoncer à l’achat d’un mouton pour ne pas priver leurs enfants de la joie de la fête, en dépit de son fardeau financier», indique Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 6 juin.
Selon ce sondage, «82% des Marocains célèbrent la fête de l’Aïd Al-Adha principalement pour des raisons religieuses, et 12% considèrent que le ‘facteur social’ en est leur principale motivation».
En ce qui concerne les débats autour de la fête, cette année, «48% des sondés préfèrent renoncer à la célébration du rituel, alors que 44% souhaitent le maintenir et que 57% des personnes interrogées pensent que l’annulation la fête de l’Aïd Al-Adha soulagerait les familles de ce fardeau financier».
Concernant le fait d’assumer l’achat d’un mouton, selon cette enquête, «environ 75% des sondés indiquent assumer les dépenses liées à l’achat d’un mouton: 87% d’hommes et 12% de femmes».
L’enquête révèle aussi que «50% des sondés déclarent puiser dans leur salaire mensuel pour ces dépenses, 30% utilisent leur épargne, 5,3% ont recours à des prêts informels, 3,7% comptent sur la solidarité de membres de leur famille, 3% reçoivent des primes de leur employeur pour cette occasion, et 2% des sondés obtiennent leur bête pour le sacrifice grâce à des membres de leur famille, des bienfaiteurs, ou des crédits bancaires».
En ce qui concerne les mesures instaurées par le gouvernement, le sondage montre que «64% des Marocains estiment que la politique gouvernementale ne contribuerait pas à une baisse des prix, et expliquent que ces mesures ne favorisent que les intérêts des éleveurs et des agriculteurs».
Cette enquête révèle par ailleurs que «82% des sondés préféreraient que le gouvernement verse une aide directe aux familles démunies, au lieu d’octroyer des subventions aux importateurs».