Du nouveau dans l’affaire du harcèlement sexuel qui a secoué l’université Hassan 1er de Settat en septembre 2021.
Les cinq professeurs impliqués dans l’affaire dite «sexe contre bonnes notes» comparaîtront mercredi prochain, 8 décembre 2021, après le report de leur procès, qui devait se tenir initialement hier, mercredi 1er décembre. La cause? Permettre aux avocats de la défense de préparer leurs plaidoiries.
Retour sur les faits. L’affaire avait éclaté lorsque des étudiantes avaient révélé des captures d’écran de conversations WhatsApp à caractère sexuel échangées avec l’un des enseignants en question.
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Le procureur du Roi près la cour d’appel de Settat avait alors décidé de poursuivre un professeur d’économie exerçant à l’université Hassan 1er de Settat, accusé d’«avoir demandé des relations sexuelles contre de bonnes notes» à l’une de ses étudiantes. En état d’arrestation à la prison locale de la ville de Settat, ce dernier sera jugé pour attentat à la pudeur avec violence et harcèlement sexuel.
Dans ce contexte, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) avait ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cette histoire. Les investigations ont permis d’épingler quatre autres professeurs qui auraient joué les médiateurs dans cette extorsion.
Le procureur général du Roi a alors décidé de déférer ces quatre mis en cause devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Settat. Deux des quatre enseignants sont poursuivis en état d’arrestation. Le premier est le chef de la filière de droit public, alors que le second est professeur d’histoire de la pensée politique.
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S’agissant des deux autres, l’un est le coordinateur du master de finances publiques, tandis que l’autre est le chef de la filière économie et gestion. Ces mis en cause sont poursuivis en état de liberté provisoire, et sous caution respective de 50.000 DH et 20.000 dirhams.
Ces quatre enseignants sont poursuivis pour les chefs d’accusation suivants: attentat à la pudeur avec violence et harcèlement sexuel, incitation à la débauche, et discrimination fondée sur le sexe.
Pour rappel, le doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques avait présenté sa démission fin novembre, sans attendre le verdict de la justice, suite à l’accusation d’un des quatre enseignants, qui se trouvait être l’un de ses conseillers.