Sécheresse: le Maroc renforce son programme d’ensemencement artificiel des nuages

Un avion équipé de cartouches chargées en iodure d’argent.

Un avion équipé de cartouches chargées en iodure d’argent.

Revue de presseLe programme d’ensemencement artificiel pour provoquer la pluie sera élargi à plusieurs régions d’ici 2025. Une enveloppe de 160 millions de dirhams a été allouée à ce projet. Cet article est une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 09/11/2023 à 20h32

Le ministère de l’Équipement et de l’eau a indiqué que le plan d’ensemencement artificiel, connu sous le nom d’Al Ghait, sera élargi à plusieurs régions au cours de l’année prochaine. Lancée à la fin de 2021, cette technique d’ensemencement des nuages par l’utilisation d’avions dirigés permet de modifier la structure d’un nuage de façon à accroitre les possibilités de précipitation, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 10 novembre. Cet élargissement concerne 12 centres dont 6 dans la région de Taza et autant dans la région de Khénifra. Le ministère a souligné qu’il est, en outre, prévu en 2025 l’élargissement des zones d’ensemencement dans 12 sites et deux centres principaux à Tensift-Al Haouz et Souss Massa.

Avant le lancement de la saison agricole de l’année dernière, des opérations d’ensemencement artificiel Al Ghait ont été effectuées dans les grands centres de Beni Mellal, Azilal et El Hajeb. L’annonce de l’élargissement de cette technique a été faite, mercredi dernier, par le ministre Nizar Baraka lors de la présentation du budget sectoriel de son département devant la commission des infrastructures à la chambre des représentants. Ce projet a pour objectif d’atténuer les effets de la sècheresse à travers la signature d’une convention visant la réhabilitation et l’élargissement du programme Al Ghait par la création d’un comité de pilotage de haut niveau auquel a été allouée une enveloppe budgétaire de 160 millions de dirhams sur une période de trois ans.

Ce programme, relaie Al Ahdath Al Maghribia, sera decliné en trois phases qui tiennent compte des besoins territoriaux, géographiques et agricoles des zones qui ont le moins bénéficié des eaux de pluies naturelles. Durant les trois prochaines années, cette opération sera réalisée durant toute l’année alors que jusqu’à présent, elle se limitait à la période allant de fin novembre jusqu’au début du mois d’avril. Il est prévu aussi le renforcement, l’année prochaine, de la flotte d’engins aériens dédiés à l’ensemencement des nuages avec l’apport d’avions supplémentaires qui seront munis d’un système portable d’insémination.

Par Hassan Benadad
Le 09/11/2023 à 20h32