Une opération de contrôle, effectuée la semaine dernière par les autorités compétentes dans le port de Tanger, a mis à jour une quantité non négligeable de poissons avariés, au sein de plusieurs restaurants. Cette découverte relance le débat sur la qualité des denrées servies et la sécurité sanitaire dans cette zone, rapporte Al Akhbar de ce jeudi 31 juillet.
Les inspecteurs ont, par ailleurs, noté de multiples infractions concernant les conditions de stockage et d’hygiène, en violation flagrante des normes environnementales et sanitaire en vigueur. Selon des sources informées, certains établissements négligeraient délibérément les procédures légales encadrant la manipulation des ingrédients, notamment des produits de la mer.
Ce nouveau scandale fait écho à une affaire similaire survenue il y a quelques mois, et impliquant deux restaurants du même port. Ces derniers, accusés d’escroquerie envers les touristes, de surfacturation et de manquements répétés à l’hygiène, avaient été fermés par décision de justice et privés de leur licence d’exploitation.
Toutefois, contre toute attente, les deux commerces ont repris leurs activités de manière illégale, défiant ainsi les autorités judiciaires qui avaient pourtant apposé les scellés sur leurs locaux. Cette réouverture clandestine, intervenue en dépit d’une ordonnance émise par un comité d’inspection spécialisé, a provoqué l’étonnement général, aussi bien parmi la clientèle que chez les autres gérants d’établissements.
Les interrogations se multiplient quant aux parties ayant permis cette réouverture illicite, poussant plusieurs parties prenantes à exiger l’ouverture d’une enquête.
Par ailleurs, des voix s’élèvent pour réclamer le déplacement des restaurants en dehors du port de pêche, ceux-ci étant régulièrement pointés du doigt pour leur impact sur la circulation, notamment sur l’axe principal de Merkala, relaie Al Akhbar.
À cela, s’ajoute un précédent incident écologique: les commerçants du port de Tanger-ville avaient été confrontés à l’explosion des canalisations d’égout, engorgées par l’amoncellement des déchets provenant de ces mêmes établissements. Une situation qui avait alors répandu des effluves nauséabonds, et mis en lumière les conséquences désastreuses d’une gestion défaillante des déchets.








