Si l'OMS reconnaît que le Maroc est le deuxième pays dans le monde arabe à avoir sollicité son expertise pour élaborer cette étude approfondie, l'Organisation a mis en lumière une liste de points faibles du royaume:1. La pénurie des ressources, une faible motivation des personnels dans les zones reculées, la généralisation de la double pratique qui contribue à réduire les performances économiques.2. Les dépenses de santé consacrées aux soins et aux maladies restent limitées.3. La fragmentation des systèmes d'information sanitaire perpétuée par des programmes verticaux.4. L'absence de coordination intersectorielle.5. L'absence de stratégie de communication globale cohérente pour faciliter les priorités sanitaires nationales.6. L'absence d'un Institut national de santé publique.
Parmi les atouts du système de santé du Maroc, l'OMS cite l'augmentation des investissements dans la santé au cours des dix dernières années (les dépenses de santé par habitant sont passées de 54 dollars en 2000 à 181 dollars en 2010), la couverture sanitaire en deux régimes, l'AMO et Ramed et deux autres en cours de finalisation, AME et AMI, l'existence des laboratoires de l'INH, l'IPM et des CHU et d'un système permettant d'élaborer des plans quinquennaux.
Dans son allocution, le directeur régional pour la région de la Méditerranée orientale, Yves Souteyrand, a regretté que le Maroc connaisse un accroissement de la charge de morbidité causée par les maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, l'insuffisance rénale et les troubles mentaux.
"Aujourd'hui trois décès sur quatre au Maroc sont attribuables à des maladies non transmissibles. El Houssaine Louardi a reconnu pour sa part que des efforts "restent à entreprendre en vue d'agir contre des maladies persistantes telles que la tuberculose, le sida, les méningites, les toxi-infections alimentaires et certaines zoonoses. La conférence doit adopter mercredi des recommandations au terme de ses travaux de deux jours.