Pour des vacances au bord de la mer, il y a des plages qu’il est préférable d’éviter. 27 plages du Royaume sont, en effet, impropres à la baignade, indique le rapport annuel du département de la Transition énergétique et du développement durable. Selon ce document, dont des extraits ont été repris par le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 22 juin, les 27 plages en question se trouvent dans six régions côtières, à savoir Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Dakhla-Oued Ed-Dahab.
Ces plages, même si elles sont réparties sur pratiquement toutes les côtes du Royaume, ne représentent pas l’essentiel de notre littoral. En effet, et selon le même rapport, le taux de conformité des eaux de baignade des plages marocaines aux normes de qualité microbiologique est de l’ordre de 88,05%. Il est resté stable depuis 2018. Le document, repris par le quotidien, ajoute que 361 stations (soit 88,05%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences de la norme marocaine. En d’autres termes, pratiquement neuf plages sur dix ne présentent aucun risque pour les baigneurs.
Cela dit, 49 stations, soit 11,95%, ont été déclarées non conformes pour la baignade au titre de l’année 2023. Et pour cause! Elles subissent l’influence des rejets d’eaux usées et/ou d’une forte concentration de baigneurs, conjuguées à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène et aux changements climatiques, particulièrement en ce qui concerne les apports en eaux pluviales, parfois polluées, qui rejoignent directement les plages par le biais des cours d’eau, relève le rapport.
Ces 49 stations sont réparties sur 27 plages qui, comme précisé plus haut, se trouvent dans six régions côtières. Il est à noter, précise le quotidien, que l’élaboration de profils de gestion des eaux de baignade consiste, d’une part, à identifier les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux de baignade et des baigneurs et à définir, lorsqu’un risque de pollution est identifié, des mesures de gestion à mettre en œuvre pour protéger la population et des actions visant à supprimer les causes et les sources de pollution. D’autre part, cela revient à proposer des plans d’action et de gestion en tant qu’outils d’aide à la prise de décision. Au total, 173 profils des eaux de baignade ont été réalisés jusqu’à l’année 2022 Parmi eux, 31 profils ont fait l’objet d’une actualisation selon les exigences de la norme.
Pour ce qui est de la qualité du sable, la surveillance a touché 61 plages (38 sur la façade atlantique et 23 sur les côtes méditerranéennes). Des analyses chimiques et mycologiques du sable des plages, ainsi qu’une classification des déchets maritimes, ont également été effectuées. Il en ressort que 70 à 80 % des déchets se trouvant sur les côtes ont une origine terrestre. Globalement, le plastique et le polystyrène représentent 92% des déchets collectés au niveau des plages. Il ressort aussi de ces résultats que les sous-catégories, mégots et filtres de cigarettes, bouchons et couvercles en plastique et emballages de chips et de bonbons représentent, à elles seules, 60% de la totalité des déchets collectés.