D’après des chiffres officiels, le Maroc perd 3.200 personnes par an suite à des accidents, des crimes, sur les routes. C’est environ le même chiffre que la France, dont la population est le double de celle de notre pays.
Que faire?
Il va falloir garder son calme, examiner le problème des crimes sur les routes de manière scientifique, objective, avec quelques solutions dont l’efficacité devrait être certaine.
Dans un premier temps, faire la chasse aux véhicules qui n’ont plus le droit de circuler.
Ensuite, réviser l’obtention du permis, surtout pour des personnes qui se destinent à être des chauffeurs professionnels.
Réparer les routes des montagnes qui sont souvent abîmées par les fortes pluies.
Imposer l’alcootest. Oui, nous sommes un pays musulman, et les Marocains boivent une quantité importante d’alcool. Ne soyons pas hypocrites.
Imposer la règle de certains pays comme les pays nordiques: celui qui boit ne conduit pas. En Suède, c’est une loi qui fait partie de la vie quotidienne, c’est comme la ceinture de sécurité ou le respect absolu de la priorité.
Faire une campagne intelligente, adaptée à nos mentalités. Nous avons des scénaristes et des cinéastes capables de réaliser un clip dont la durée ne dépasse pas les soixante secondes et qui saura parler aux millions d’automobilistes.
L’information au journal télévisé ne suffit pas.
Pourquoi un autocar est tombé dans un ravin? Quel était l’état du véhicule?
L’état des routes, et aussi l’état du malheureux conducteur.
Toute la presse a consacré des articles à la tragédie de Demnate et au douar Akhachane d’où sont issues les victimes. Mais cela n’est pas suffisant. Le problème devrait être posé au Parlement, et que le ministre vienne dire ce qu’il prévoit pour que ces drames n’arrivent plus.
J’ai remarqué qu’il n’y a plus de gendarmes sur les routes. Il y a certes des radars, mais ce n’est pas assez dissuasif.
J’avais, dans une ancienne chronique, proposé qu’on confisque le véhicule de l’individu conduisant en état d’ébriété. Quand quelqu’un sait qu’il va perdre sa voiture, il s’abstiendra de boire. Il faudrait prendre des décisions radicales et mener une guerre sans merci contre les chauffards, ceux qui doublent dans un virage, qui ne s’arrêtent pas à un stop, qui font des rodéos sur l’autoroute etc.
C’est une question d’éducation. Quand on apprend le respect, il faut le pratiquer partout, en famille, à l’école, dans la rue et aussi en conduisant.
Après le sérieux en tant que valeur de vie, ajoutons le respect en tant que valeur de conduite dans tous les sens du mot.
Pourquoi ne pas inclure des leçons de conduite au collège comme cela se fait en Amérique? Apprendre à conduire comme on apprend les mathématiques ou la chimie. Avec discipline et respect.
Nous savons tous que les crimes sur les routes relèvent d’un manque cruel d’éducation.
PS: Il paraît que le ministère de l’Intérieur est en train de faire la chasse aux mendiants pour ne pas effrayer les touristes. Il est vrai que la mendicité est un fléau difficile à éradiquer. Mais avant d’arrêter ceux et celles qui mendient, il serait logique de leur trouver une occupation, un travail, une insertion sociale. En dehors de quelques professionnels de la mendicité, personne n’a envie de tendre la main dans la rue. Ce qui devrait être interdit en premier c’est l’utilisation des bébés par certaines mendiantes. Jouer sur la sensibilité des gens tout en exposant le bébé, parfois à peine né, à la pollution, au manque de sommeil et à la faim est intolérable.