L’information avait défrayé la chronique. Il y a une dizaine de jours, plusieurs articles de presse avaient mis le feu aux poudres en se focalisant sur le faible nombre d'enseignants et le manque de classes dans les écoles publiques désormais en sureffectifs. Quasiment partout dans le pays, on parle de classes à plus de 70 élèves! C'est pas croyable. Un comble historique.
Mais surpeuplement et misère pédagogique ne sont pas le lot de tous. A Casablanca, de plus en plus de familles préfèrent inscrire leurs enfants dans des écoles privées, gérées ou partenaires de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), plus communément désignées sous le vocable de «mission française».
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En cinq ans, l’affluence des élèves marocains dans les écoles de l’AEFE n’a cessé de croître. Au groupe scolaire "la Résidence", école marocaine partenaire de l’AEFE, le nombre d’élèves inscrits en 2016 a progressé de 3%, passant de 1638 en 2011 à 1926 en 2016. Même évolution au Groupe scolaire "Claude-Monet", école gérée directement par l’AEFE située à Mohammedia, où le nombre de Marocains inscrits est passé de 180 en 2011 à 264 en 2016.
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(Ce classement concerne le primaire)
A l’école Théophile-Gautier, établissement géré directement par l’AEFE, les classes du primaire comptent en moyenne 28 élèves, tandis qu’au pré-scolaire, on en dénombre une moyenne de 30 élèves. Ces moyennes sont identiques et valables pour l’ensemble des établissements gérés ou partenaires de l’AEFE.
L’on trouve même des classes de moins de 20 élèves, comme au Lycée Maïmonide, établissement de la communauté juive partenaire de l’AEFE. Dans cet établissement, mitoyen du lycée Lyautey, la moyenne d’élèves ne dépasse pas 19 élèves par classe.
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Côté argent, inscrire ses enfants dans une école AEFE n'est pas à la portée de tous. La scolarité dans ce milieu coûte cher. Qu'importe! Les Marocains sont prêts à se sacrifier pour assurer à leurs enfants un enseignement de qualité. Dans certains établissements, on débourse jusqu’à 5.331 DH par mois. Comme c’est le cas au Groupe scolaire Massignon. Un coût d’autant plus exorbitant qu'il n'arrête pas de s'envoler depuis cinq ans. En 2010, les parents de lycéens n’y déboursaient que 4.000 DH par mois.
Toutefois, d’autres établissements pratiquent des frais de scolarité moins élevés. A l’école primaire Narcisse-Leven, par exemple, les parents doivent s'acquitter d'une somme de près de 1.400 DH par mois contre 1.100 DH en 2010.