Organisé sur la place Bab El Had, à Rabat, le sit-in a regroupé quelque 2.000 personnes, selon les autorités, et près de 10.000 personnes d’après les organisateurs. Mais à en croire nombre d’observateurs, l’effectif des manifestants était bien inférieur comparativement aux autres manifestations qui se sont tenues à Rabat.
Interrogé par Le360, Ayman Fathi, nouveau coordinateur de l’Association des étudiants en médecine, s’est montré d’une certaine flexibilité au sujet d’un dialogue avec les deux départements de tutelle. En revanche, il est resté ferme sur les quatre principales revendications des grévistes, notamment le retour au cursus de formation d’une durée de sept ans (au lieu des six ans instaurés par la réforme) et l’amélioration des conditions des stages et de l’enseignement dans les facultés.
Alors que le spectre d’une année blanche plane de plus en plus, le message de ce sit-in, auquel ont assisté des parents d’étudiants -toutefois restés à l’écart de la foule, s’adressait en premier lieu aux responsables des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieurs, auxquels les étudiants grévistes semblaient dire: «Recevez-nous à un niveau supérieur et nous vous garantissons le retour aux amphithéâtres et une flexibilité dans notre position».
Selon les observateurs, ces derniers redoutent sérieusement le risque d’une année blanche. Certains parents ont supplié les responsables d’ouvrir des négociations avec les représentants des étudiants en les recevant dans leurs bureaux.
Contactés par Le360, les responsables des deux ministères ont réaffirmé leur position, appelant les étudiants à reprendre les cours avant l’ouverture de tout dialogue. «Qu’ils reviennent d’abord aux amphithéâtres, on ouvrira ensuite les canaux du dialogue», ont-ils déclaré en substance, précisant toutefois que «depuis plusieurs semaines, les doyens sont disponibles pour dialoguer et recevoir les parents des étudiants».