Pourquoi l'épidémie de grippe est-elle particulièrement virulente cette année? Ce qu’en pense un expert

Abdelaziz Aichane, professeur en pneumologie et allergologie.

Abdelaziz Aichane, professeur en pneumologie et allergologie. . Le360

Le 15/01/2023 à 09h46

VidéoL’épisode grippal se répand à vitesse grand V, en avance par rapport aux autres années. L’épidémie semble en avoir touché plus d’un et les symptômes observés sont plus prononcés que d’habitude. Pour tenter d’y voir plus clair, une équipe de Le360 s’est entretenue avec Abdelaziz Aichane, professeur en pneumologie et allergologie.

Au Maroc, la grippe fait un retour fracassant. Le virus circulant cette année est particulièrement virulent et cette maladie infectieuse et contagieuse fait à la fois plus de mal-portants que les autres années et plus de cas graves. Pour Abdelaziz Aichane, professeur en pneumologie et allergologie interrogé par Le360, il se peut que la mutation du virus de la grippe qui circule cette année, et par conséquent l’apparition de nouveaux virus influenza, échappe partiellement au vaccin.

«Nous avons remarqué que même les personnes ayant été vaccinées contre la grippe ont été contaminées et présentaient des symptômes plus rudes que d’habitude. Fièvre, toux, migraine, fatigue, courbatures… Les symptômes de la grippe saisonnière sont donc plus sévères», fait observer le médecin.

«Nous avons aussi constaté que la période de traitement a été allongée. Ce n’est pas le Covid-19 non plus, la majorité des tests effectués étant négatifs», poursuit-il.

«Les profils des contaminés ayant présenté des symptômes sévères ne sont pas identiques. Mais on remarque que parmi les personnes ayant présenté des symptômes sévères, il y a des individus ayant le diabète ou qui sont hypertendus. Il faut aussi noter que parmi les personnes ayant été touchées par la grippe, certaines ont commencé à ressentir une gêne respiratoire après leur guérison», ajoute ce professeur en pneumologie et allergologie.

S’agissant du traitement de cet épisode grippal, le Pr Abdelaziz Aichane explique qu’il dépend des symptômes présentés par les patients, ce qui peut aller du recours au paracétamol et à la vitamine C jusqu’à la prise d’antibiotiques et de corticoïdes.

Il y a aussi des cas qui nécessitent une hospitalisation, prévient ce spécialiste. 

Par Hafida Ouajmane et Khadija Sabbar
Le 15/01/2023 à 09h46