Pour préserver les ressources hydriques encore disponibles et garantir une répartition équitable de l’eau, la police de l’eau redouble de vigilance et tient au contrôle strict du domaine public hydraulique; toutefois, les moyens dont elle dispose (ressources humaines et financières) sont limités. C’est ce qu’a annoncé Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, ce mercredi 15 février 2023, lors de son intervention au Forum de la MAP.
Outre cette problématique, Nizar Baraka a signalé que la police de l’eau a du mal à accéder aux exploitations agricoles, et même en cas d’élaboration de PV lors d’infraction, les contrevenants (agriculteurs ou exploitants de carrières) ne s’acquittent pas de leurs redevances.
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Pour pallier cette défaillance, les agences de bassins hydrauliques se sont fixé comme objectif de percevoir tous les montants dus cette année. De plus, Nizar Baraka a relevé que son département travaille conjointement avec le ministère de l’Agriculture pour mettre en place des compteurs afin de quantifier les ressources hydriques utilisées dans les exploitations agricoles.
Dans la même veine, une convention a été conclue avec l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) pour instaurer un cadastre de l’eau. L’objectif: établir une cartographie de l’eau, en identifiant le nombre de puits dans chaque exploitation agricole, leur profondeur et le volume d’eau mobilisé. Ceci permettra également d’optimiser la planification, puisqu’elle sera basée sur des données factuelles.