Plaidoyer pour que le groupe sanguin figure sur la CNIE

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Revue de presseUne proposition de loi, initiée par le groupe haraki (MP) à la Chambre des représentants, ambitionne d’inclure le groupe sanguin dans les données biométriques de la carte nationale d’identité électronique. Ce projet a pour objectif d’améliorer l’efficacité des interventions d’urgence et de promouvoir la culture du don de sang au sein de la population. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 08/05/2025 à 21h40

Quatre députés du groupe haraki à la Chambre des représentants ont déposé une initiative législative visant à moderniser les articles 4 et 5 de la loi n°04.20 relative à la carte nationale d’identité électronique (CNIE).

L’objectif? Faire figurer le groupe sanguin des citoyens sur ce document officiel, transformant ainsi la CNIE en un outil de sauvegarde sanitaire immédiate.

Selon le mémorandum explicatif, cette réforme répond à un impératif vital: accélérer les procédures médicales lors d’accidents graves ou de crises sanitaires imprévues. En rendant cette information accessible en un clin d’œil, les secours pourraient adapter leurs interventions sans délai, évitant les erreurs transfusionnelles. Un argument d’autant plus fort que le Maroc fait face à une demande croissante en sang, notamment pour les groupes rares.

En inscrivant le groupe sanguin sur un support quotidiennement utilisé, le législateur entend sensibiliser la population à l’importance du don hématologique.

Une démarche pédagogique doublée d’un geste de solidarité nationale, alignée sur les missions de l’Agence marocaine du sang, partenaire clé dans l’évaluation de cette politique publique.

Structurée en deux articles, la proposition du groupe haraki prévoit l’intégration obligatoire du groupe sanguin au recto et au verso de la CNIE, aux côtés des données biométriques existantes ainsi que l’entrée en vigueur immédiate après publication au Bulletin officiel.

D’un autre côté et afin de renforcer les droits civiques du citoyen marocain, le groupe haraki avait précédemment défendu une proposition législative phare visant l’inscription de la langue amazighe sur la carte nationale d’identité, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Cette revendication, portée par ses députés, visait à concrétiser le statut constitutionnel officiel de l’amazigh – reconnu depuis 2011 – en l’inscrivant physiquement sur un document clé de l’identité citoyenne.

Parallèlement, le groupe avait plaidé pour l’ajout d’un champ relatif à la situation familiale sur la CNIE. Cette mesure répondait à un besoin concret de simplifier les démarches administratives liées aux droits sociaux et aux procédures juridiques

Par Hassan Benadad
Le 08/05/2025 à 21h40