Naufrage de pateras de la mort à Bouznika

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Revue de presseKiosque360. Trois pateras de la mort, avec à leur bord une cinquantaine de personnes dont deux femmes avec leur bébé, ont été interceptées par la marine royale au large des villes de Bouznika et de Témara. Une enquête a été ouverte. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 02/02/2022 à 18h37

Les côtes de Bouznika et la plage Sid El Abed, à Harhoura, ont été investies par les réseaux d’immigration clandestine. Trois voyages dans des pateras de la mort, entrepris dans la nuit de lundi dernier à partir des côtes de l’axe reliant Bouznika à Témara, ont fini l’aventure chez les enquêteurs de la brigade de gendarmerie royale de Témara.

D’après les sources du quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 3 février, une embarcation a été repérée par la marine royale alors qu'elle faisait naufrage suite à une panne de moteur, à cinq kilomètres dans la mer sur l’axe de Sid El Abed. L’intervention de la marine royale s’est soldée, au bout d'environ une heure, par le sauvetage de onze personnes qui étaient à bord de l’embarcation de fortune, dont une femme avec son bébé. Ces candidats à l’immigration clandestine ont été arrêtés et mis à la disposition de l’enquête ouverte par la gendarmerie royale sous la supervision du parquet compétent.

Dans leurs déclarations, poursuit le quotidien, ces candidats à l’immigration, sauvés in extremis d’une mort dramatique certaine, ont fait savoir que vingt autres candidats à l’immigration clandestine, qui étaient à bord d’une autre patera, avaient réussi à prendre la fuite, indiquent les mêmes sources. Et d’ajouter que la mobilisation des équipes de la marine royale sur cet axe, durant cette nuit, a abouti à l’interception d’une autre patera avec à son bord une vingtaine de personnes, dont une femme accompagnée de son enfant, au large de la ville de Bouznika. Cette embarcation surchargée a coulé à cause d’une panne, provoquant la mort de deux personnes.

Toutes les personnes arrêtées sont actuellement mises à la disposition de l’enquête en vue d’élucider les circonstances de ces voyages mortels et d'identifier les réseaux d’immigration clandestine qui ont investi cet axe. Ces trafiquants et les passeurs restent à terre, encaissent des sommes d’argent importantes, et envoient des pateras chargées de personnes sans aucune connaissance du monde maritime, risquant ainsi la vie des passagers dans les plus périlleux des voyages pour rejoindre l’autre rive.

Par Mohamed Younsi
Le 02/02/2022 à 18h37