Meknès: la perpétuité pour le criminel de Sidi Baba

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Revue de presseKiosque360. M. A. a tué à coups de couteau sa femme, son beau-frère et sa belle-mère. Le tribunal d’appel de Meknès a condamné le coupable à la perpétuité, en plus d’une amende de 200.000 DH pour la partie civile.

Le 23/03/2016 à 23h33

Ce crime avait fait la Une des journaux. L’affaire remonte au 2 février 2015, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 24 mars, lorsque la police, alertée par des témoins, s’est déplacée à Douar Laqdim, dans le quartier Sidi Baba, pour constater un terrible triple meurtre: trois cadavres gisaient en effet dans une mare de sang, celui de l’épouse du tueur, de son beau-frère et sa belle-mère.

Le meurtrier a bien tenté de s’enfuir après son crime, mais il en a été empêché par des voisins. Dans sa course folle, il a frappé et blessé une femme de soixante ans et un enfant en bas âge. Il a fallu l’intervention musclée de trois jeunes gens du quartier pour le maîtriser, avant d’appeler la police.

Une fois sur les lieux du crime, les éléments de la police judiciaire et ceux de la police scientifique et technique ont fait les constations d’usage, avant d’évacuer les corps vers la morgue de l’hôpital provincial Mohammed V pour autopsie.Dans le PV de la police, l’accusé, un garçon de café, a reconnu les faits. Il a déclaré qu’il était en mésentente avec sa femme qui a réclamé le divorce et a abandonné le foyer conjugal pour s’installer, avec leur bébé, chez sa mère.

Pour mettre fin à ses tourments, l’accusé a déclaré avoir décidé d’en finir avec la source de son calvaire, en ôtant la vie à l’ensemble des membres de sa belle-famille.Armé de son poignard dissimulé sous sa veste, il a ainsi frappé à leur porte et a été accueilli par sa femme, qui portait dans ses bras leur bébé d’un an. Devant le refus de son épouse de rejoindre le foyer conjugal et l’intervention violente de sa belle-mère, il a porté plusieurs coups de couteau à cette dernière, sous le regard de sa femme qu’il a poignardée à son tour. Le même sort a été réservé au frère.

Ce crime atroce, commis dans ce quartier marginalisé, est survenu deux mois à peine après un autre crime qui a eu lieu dans un quartier environnant.Ces violences récurrentes, notamment dans les quartiers pauvres et marginalisés, trouvent leurs sources dans la pauvreté et l’ignorance.

Par Abdelouahed Kidiss
Le 23/03/2016 à 23h33