Médicaments: la pénurie peut durer des mois

Des médicaments dans une pharmacie. (Photo d'illustration)

La pénurie des médicaments persiste. Touchant des médicaments divers, elle connait des hauts et des bas et dure parfois quelques semaines, voire quelques mois, indique Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc.

Le 31/03/2025 à 19h59

La pénurie des médicaments n’est pas près de s’estomper. Les alertes qui sont lancées, de temps à autre, sur un manque ou une perturbation d’approvisionnement de certains médicaments rappellent à chaque fois cette réalité qui est devenue structurelle.

«Le phénomène persiste, avec des hauts et des bas. La pénurie ou la rupture de certains médicaments dure parfois quelques semaines, voire quelques mois», indique Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM), dans une déclaration pour Le360.

Les médicaments qui sont touchés par cette pénurie sont divers et peuvent changer d’une période à une autre, selon notre interlocuteur. Ainsi, illustre-t-il, Nootropil (indiqué notamment pour l’amélioration des signes liés aux troubles de la mémoire ou aux troubles intellectuels dans un cadre pathologique en l’absence de démence) a disparu pendant à peu près 3 mois et vient de réapparaître et en très rares quantités.

D’autres médicaments ont connu la même situation, comme les pommades ophtalmiques Maxidrol, Sterdex et Frakidex, ajoute-t-il, notant qu’aucune explication n’a été donnée ni par les fabricants de ces produits ni par les responsables de la Santé.

Parmi les médicaments dont la pénurie a suscité récemment de grandes inquiétudes chez les médecins et les patients, figure la Méthadone qui est indiquée pour le traitement de la dépendance aux opiacés.

Le ministère de la Santé a certes annoncé récemment la reprise de la distribution régulière du médicament de la Méthadone dans les centres de santé spécialisés, après avoir surmonté les perturbations de son approvisionnement, mais les professionnels relèvent une insuffisance des stocks. Sachant que ce médicament est dispensé gratuitement par le ministère dans les structures hospitalières spécialisées.

«Le droit de substitution finira par s’imposer»

Parmi les solutions préconisées par les pharmaciens pour faire face à ce problème de pénurie des médicaments, celle qui fait son chemin consiste à octroyer à ces derniers le droit de substitution à l’instar de ce qui se fait dans beaucoup de pays. Il consiste à substituer des médicaments princeps (originaux) par des génériques.

«Aujourd’hui, il s’agit d’une mesure plus que nécessaire et qui finira par s’imposer d’elle-même. Les arguments présentés pour la contrecarrer ont montré leurs limites et ne sont plus valables et les différentes parties prenantes en sont conscientes», a souligné Mohamed Lahbabi.

«Les décideurs ont été sensibilisés et sont conscients qu’il s’agit d’une condition pour faire réussir le chantier royal de la couverture sanitaire universelle», ajoute-t-il.

Par Lahcen Oudoud
Le 31/03/2025 à 19h59

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