La chambre criminelle chargée des crimes financiers de la cour d’appel de Marrakech a condamné, jeudi dernier, la directrice du centre de protection de l’enfance de Marrakech à cinq ans de prison ferme.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (4 et 5 mars), que l’accusée était poursuivie pour trafic d’êtres humains, dilapidation des deniers publics et escroquerie. C’est une pensionnaire de ce centre qui a porté plainte contre elle en l’accusant de violence et d’agression physique à l’aide d’un tuyau en plastique. Les faits remontent à novembre 2022 quand la directrice a été arrêtée suite à une ordonnance du procureur général du Roi près la cour d’appel de Marrakech.
Elle a été entendue par la police judiciaire avant d’être confrontée à la plaignante qui a réitéré les déclarations contenues dans sa plainte. La prévenue a alors été poursuivie en état d’arrestation et déférée devant le juge d’instruction qui a décidé, à son tour, de la placer en détention provisoire dans la prison locale de Louadaya. L’instruction a révélé, de manière claire, l’existence de trafic d’êtres humaines à l’encontre de deux mineures âgées de moins de 18 ans.
Le quotidien Al Akhbar souligne que l’enquête approfondie a montré également qu’il y avait dilapidation des deniers publics et escroquerie. D’où son déferrement, courant janvier 2022, devant la chambre criminelle chargée des crimes financiers à la cour d’appel de Marrakech.
Il faut rappeler qu’en plus de la plainte de la pensionnaire, l’association marocaine des droits de l’homme avait adressé au wali de la région de Marrakech et au procureur général du Roi une correspondance sur les dérapages que connait le centre précité. L’association évoque le mauvais traitement des pensionnaires et la pratique de la violence. Elle accuse, en outre, la direction du centre de mauvaise gestion et de dilapidation des deniers publics tout en privant les pensionnaires de leurs droits.







