Le Maroc intensifie ses efforts pour prévenir toute invasion de criquets pèlerins. Dans cette optique, le ministère de l’Intérieur a renforcé son niveau de vigilance et ses mesures d’anticipation face au risque de déplacement des essaims qui ont déjà atteint le sud-est du pays et les zones avoisinantes de Tafraout.
C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du vendredi 4 avril, expliquant que l’ensemble des secteurs concernés ont été mobilisés dans le cadre du suivi de la propagation des criquets dans certains pays voisins, notamment dans la région du Sahel et dans le nord de l’Afrique de l’Ouest. Les niveaux de vigilance, de mobilisation et de préparation ont ainsi été renforcés pour affronter toutes les éventualités.
Dans un communiqué dont se fait écho le journal, le ministère de l’Intérieur a précisé que des essaims de criquets ont été récemment repérés dans une zone restreinte et en nombre limité dans certaines régions du sud-est du royaume. Ceci a nécessité le déploiement de mesures préventives.
Le communiqué indique toutefois que la situation reste sous contrôle et ne suscite pas d’inquiétude pour le moment, grâce à la mise en place de centres de commandement dans l’ensemble des provinces concernées afin de suivre l’évolution de la situation et de prendre les mesures nécessaires.
Comme l’explique le quotidien, toutes les ressources nécessaires ont été mobilisées et les équipes sonr en état d’alerte. Il a également été décidé de former des équipes d’intervention chargées des opérations de reconnaissance, de surveillance et de lutte contre les criquets, équipées de dispositifs, d’équipements et de pesticides, tout en mobilisant tous les moyens logistiques, y compris aériens.
À cet égard, le ministère de l’Intérieur a souligné la disponibilité de stocks suffisants de pesticides, tout en prenant les précautions nécessaires pour protéger les écosystèmes, préserver la biodiversité des milieux naturels et sauvegarder leurs ressources en eau, en flore et en faune.
Tous les services et secteurs concernés resteront mobilisés pour renforcer les opérations de suivi, de reconnaissance et de surveillance, en particulier dans les zones où les criquets ont tendance à se regrouper naturellement, et pour prendre toutes les mesures nécessaires afin de limiter leur propagation et les éradiquer.
Notons qu’en parallèle, des acteurs de la société civile ont mis en garde contre l’utilisation excessive de pesticides chimiques nocifs pour la couverture végétale et animale de ces régions ayant bénéficié de récentes précipitations. Des militants écologistes redoutent également que les services de l’Agriculture et de l’Intérieur ne recourent à des pesticides dangereux, à l’image de ce qui s’est produit dans les années 1980 et 1990 pour lutter contre une crise semblable.
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