L’Intérieur met fin aux courses-poursuites des motocyclistes en infraction

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Les services de police ont reçu des instructions pour ne plus engager de courses-poursuites contre des conducteurs en infraction. Un dispositif permettant leur identification a été mis en place. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 14/06/2022 à 19h59

Les policiers n’auront désormais plus le droit de s’engager dans des courses-poursuites contre des motocyclistes ou des automobilistes en infraction et qui refusent d’obtempérer. C’est ce que vient d’annoncer le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.

Dans son édition du mercredi 15 juin, Al Ahdath Al Maghribia écrit que cette annonce a été faite lors de la dernière séance parlementaire à laquelle a participé le ministre. Ce dernier a ainsi déclaré que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a donné des instructions aux policiers afin qu’ils n’engagent plus de courses-poursuites dans le cas des infractions si l’automobiliste ou le motocycliste refuse de s’arrêter. Dans ce cas-là, ils doivent se contenter d’en informer la salle de communication, tout en précisant les données nécessaires à l’identification du véhicule. Toujours selon la même source, une fois l’incident signalé, l’ensemble des services en charge de la sécurité routière sont alors informés afin d’intercepter le conducteur en toute sécurité.

Dans le même registre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que Abdelouafi Laftit a également expliqué devant les parlementaires que la DGSN rappelle en continu à son personnel la nécessité de faire respecter la loi avec fermeté et discernement. Cela se fait toutefois en gardant à l’esprit toutes les règles de prudence et de sûreté lors des interventions sécuritaires, ainsi que de la recherche de la solution adéquate pour chaque situation à laquelle les agents de la Sûreté nationale peuvent être confrontés lors de l’exercice de leurs fonctions. Le ministre a aussi expliqué qu’avant d’intervenir, les agents sont appelés à prendre toutes les garanties et mesures que stipulent les principes de déontologie régissant et encadrant le métier de policier.

Cependant, il y a lieu de rappeler que les courses-poursuites seront toujours possibles dans certains cas. En effet, le quotidien rappelle que la brigade mobile de police pourra toujours intervenir dans le cas d’actes criminels constatés en flagrant délit dans les lieux publics. Cela se fera, néanmoins, dans le respect des conditions de sécurité pour le policier, les citoyens, et même le criminel.

Par ailleurs, l’intervention d’Abdelouafi Laftit a également traité du cas des véhicules qui semblent prendre la fuite lorsqu’ils aperçoivent la police. Là encore, les informations concernant le véhicule doivent être relevées afin de convoquer son propriétaire ultérieurement pour les besoins de l’enquête. Celle-ci est d’ailleurs menée sous la supervision du parquet compétent.

Comme le rappelle la publication, ces annonces interviennent quelques mois après un incident qui a défrayé la chronique. En avril dernier, un jeune motocycliste, qui était accompagné de deux jeunes filles à bord de son deux-roues, a trouvé la mort à la suite d'un accident survenu alors qu’il était poursuivi par un agent de la police. Les deux accompagnatrices ont, pour leur part, été grièvement blessées.

Par Fayza Senhaji
Le 14/06/2022 à 19h59