Dans la région de Had Oulad Fraj (province d’El Jadida), un enfant âgé d’à peine six ans a subi un horrible viol collectif, après avoir été kidnappé par des mineurs âgés de 15 et 16 ans, et d’un autre jeune, quant à lui âgé de 18 ans.
Les trois individus ont réussi à l’attirer dans une forêt, l’ont ligoté, sauvagement violé et ont fini par l’abandonner là.
Assabah, qui décrit ce crime ce lundi 20 mai, explique que l’affaire a provoqué un grand choc parmi les membres de la famille de l’enfant.
Les parents ont été encore plus choqués quand ils ont appris que les individus accusés dans cette affaire, qui avaient été entre-temps arrêtés, avaient quitté les locaux de la gendarmerie 48 heures seulement après leur garde à vue, alors qu’ils avaient, au cours de cette période de détention, été déférés devant le procureur du Roi du tribunal de première instance d’El Jadida.
Certaines informations justifient leur remise en liberté par l’intervention en leur faveur d’une «personne influente».
Les services du circuit de la justice concernés ont, pour leur part, justifié la libération des trois prévenus par la présentation d’un certificat médical, mentionnant que la victime ne présentait aucune trace de violences sexuelles.
Pourtant, une première expertise médicale réalisée sur la victime à l’hôpital provincial d’El Jadida avait prouvé tout le contraire, et fixé la durée d’invalidité de l’enfant, conséquente, à plus de trente jours.
Assabah précise que la famille de la victime considère que ces derniers faits sont une injustice due à leur pauvreté, et font également état de l’intervention d’une personnalité de la région, qui a soutenu les trois accusés, malgré l’horreur du crime commis.
En attendant de savoir les suites qui vont être données à cette affaire dans les prochains jours, le quotidien rappelle que la famille de cet enfant de six ans avait d’abord porté plainte.
Dans son libellé, la plainte mentionne le fait que le petit garçon avait été attiré par l’un des trois accusés vers un endroit à l’abri des regards, dans lequel ses deux présumés complices l’attendaient pour le violer.
Par la suite abandonné à cet endroit, l’enfant a finalement été retrouvé sur les lieux par un passant, qui a constaté des traces de violences sur ses vêtements et a décidé de le ramener chez ses parents.
Transporté à l’hôpital pour y être examiné, le diagnostic qui a été posé a pu démontrer que l’enfant avait subi d’importantes blessures dans la zone de son côlon, ce qui serait la conséquence de ce viol collectif.
Le quotidien ajoute, par ailleurs, qu’après le dépôt de la plainte de sa famille, les trois accusés ont rapidement été interpellés.
Dans un premier temps, précise Assabah, une personnalité de la région aurait tenté de convaincre les membres de la famille du petit garçon de retirer leur plainte et de conclure un accord à l’amiable, mais sa demande a été refusée.
Finalement, les accusés ont bien été remis en liberté et, de leur côté, les parents de l’enfant ont sollicité le soutien d’une ONG afin qu’ils soient épaulés pour la suite à donner à cette affaire.