«Les raisons de cette hausse sont dues à la fin de la saison de production, notamment dans la région de Souss, qui est le plus grand fournisseur des marchés marocains en tomate», souligne Lhoucine Adardor, président de l’Association marocaine des producteurs-exportateurs de fruits et légumes (APEFEL). Et de préciser: «Il est vrai que l’offre est faible pendant la période qui sépare la saison de production et celle qui la suit mais, en principe, la production dans d’autres régions comme Doukkla et Chichaoua parviennent à parer à cette insuffisance, sauf que ce ne fut pas le cas cette fois-ci, peut-être à cause de la rareté de l’eau et de la sècheresse que connaît le Maroc».
Selon Adardor, l’insecte Tuta absoluta ainsi que la propagation d’un virus dénommé ToBRFV, qui a sévi dans plusieurs régions d’Agadir, est également une cause de la faiblesse de l’offre sur le marché. Les dégâts causés par cet insecte ont été plus importantes cette saison En effet, cet insecte était habitué à se nourrir des herbes mais, comme la sècheresse a réduit considérablement les fourrages, il a ravagé la tomate.
Quant au virus de ToBRFV, il a été plus dévastateur durant cette période à cause de la hausse de la température. En plus de ces facteurs, certains observateurs soulignent que cette flambée des prix de la tomate est due à l’exportation entraînant une insuffisance de l’offre dans les marchés locaux et, de ce fait, la hausse des prix, surtout après la reprise des exportations vers la Mauritanie.