Le parc national d’Aïn Vittel: un écrin de nature prisé par les amoureux de la montagne

منتزه عين فيتال الوطني.. قبلة الزوار الباحثين عن سحر الطبيعة الجبلية

L'entrée du parc national d'Aïn Vittel, situé aux abords de la ville d'Ifrane. (Y.Jaoual/Le360)

Le 29/07/2025 à 09h31

VidéoNichée aux abords de la ville d’Ifrane, la région d’Aïn Vittel continue de séduire les visiteurs venus des quatre coins du Maroc… et d’ailleurs. Ce site emblématique, réputé pour la beauté de ses paysages verdoyants et son calme apaisant, s’impose comme l’une des principales destinations estivales pour échapper à la chaleur urbaine et se reconnecter à la nature. Reportage.

Alors que le mercure grimpe dans les grandes villes du Royaume, de nombreuses familles marocaines prennent la route d’Ifrane et plus précisément d’Aïn Vittel, pour retrouver la fraîcheur des cèdres centenaires, le chant des oiseaux et l’air pur de la montagne. Ce site naturel exceptionnel, niché à environ 6 km du centre-ville d’Ifrane, au cœur du Moyen Atlas, est célèbre pour sa dense forêt de cèdres de l’Atlas, ses sources rafraîchissantes, ses sentiers de randonnée et ses balades à cheval le long de pistes ombragées.

Le360 s’est rendu sur place et a recueilli les impressions de plusieurs visiteurs. Tous s’accordent sur un point: Aïn Vittel est une bouffée d’oxygène, une véritable parenthèse enchantée pour petits et grands.

Ibtissam, venue de Meknès avec sa famille, revient chaque année à Aïn Vittel pour fuir l’agitation de la ville. «L’ambiance ici est agréable. C’est paisible, on s’y ressource. On est entourés d’arbres et il y a plusieurs activités, comme les balades à cheval dans la forêt. C’est une expérience qu’on aime renouveler chaque été», confie-t-elle avec enthousiasme.

Même son de cloche chez Ismaïl, un touriste venu de Marrakech, qui souligne le contraste entre les chaleurs suffocantes de sa ville natale et la douceur climatique d’Ifrane: «Ici, on respire. Il fait frais, les enfants peuvent courir, jouer… On est tombés sur le festival local, ça ajoute à l’ambiance. Franchement, le Maroc regorge de belles régions et Ifrane est l’une des plus apaisantes. Je recommande à tous de venir explorer leur pays.»

Parmi les visiteurs rencontrés, certains sont issus de la diaspora marocaine. Afnane, touriste venue de France, a été séduite par l’authenticité et le charme naturel du lieu: «Je passe mes vacances à Meknès et aujourd’hui nous avons fait une escapade à Ifrane en famille. J’adore ce paysage. Il y a une vraie ambiance ici, avec les familles, les arbres majestueux, les gens qui cuisinent des tajines sur place… C’est simple et beau.»

Malgré l’enthousiasme général, quelques voix expriment des regrets quant à l’évolution environnementale du site. Nezha, venue elle aussi de Meknès, déplore l’assèchement de la célèbre source qui donnait jadis tout son nom à Aïn Vittel: «Avant, on voyait l’eau couler abondamment. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. On ne comprend pas pourquoi les ruisseaux sont à sec. Cela enlève un peu de la magie du lieu. Mais cela reste un bel endroit à faire découvrir aux enfants, surtout le soir, quand le calme retombe et que la ville s’endort.»

Cap sur le Maroc

Cette disparition partielle des eaux met en lumière les défis climatiques qui affectent les zones montagneuses du Maroc et souligne l’urgence d’une gestion durable des ressources hydriques. Malgré cela, Aïn Vittel conserve son attrait grâce à son écosystème préservé, son calme légendaire et l’accueil chaleureux de ses habitants.

Le site propose aujourd’hui une offre touristique diversifiée: sentiers balisés, location de chevaux, aires de pique-nique, restaurants traditionnels en plein air, ou encore petits chalets en location. De plus, sa proximité avec le parc national d’Ifrane, qui abrite une biodiversité unique, notamment le singe magot (ou macaque berbère), en fait un point de départ idéal pour les amateurs de nature.

Aïn Vittel incarne ainsi les promesses du tourisme de montagne au Maroc: un tourisme durable, familial, respectueux de l’environnement et ancré dans les traditions locales. Une véritable richesse pour la province d’Ifrane, qui ne demande qu’à être mieux valorisée.

Par Youssra Jaoual
Le 29/07/2025 à 09h31