La soirée du mardi 12 août, idéale pour une sortie en mer, a viré au cauchemar près du port de Marina Smir, à M’diq. Peu après avoir quitté la marina, un yacht de luxe, loué pour une croisière de loisirs, a subi une grave avarie.
Selon le journal Al Akhbar du vendredi 15 août, les passagers ont d’abord entendu un bruit anormal et senti l’arrière du bateau s’alourdir. Rapidement, l’eau a inondé la salle des machines, provoquant un début de panique, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 15 août.
Malgré la tension, l’équipage a gardé son sang-froid et a immédiatement déclenché un appel d’urgence. Une unité maritime se trouvant à proximité est intervenue en quelques minutes, permettant de transférer les 14 passagers à bord d’un autre navire et de les ramener à terre, sains et saufs, lit-on.
La zone portuaire a été bouclée par mesure de précaution et des moyens techniques ont été mobilisés pour éviter un naufrage complet du yacht, déjà partiellement immergé. L’intervention rapide a permis d’éviter que l’embarcation ne se désintègre ou ne dérive dangereusement.
La Gendarmerie royale maritime a ouvert une enquête approfondie. L’attention des enquêteurs se concentre sur deux aspects: l’état technique du navire et la légalité de son exploitation, écrit Al Akhbar. Des informations préliminaires laissent entendre que le propriétaire pourrait avoir loué le yacht sans disposer de l’autorisation réglementaire exigée pour ce type d’activité commerciale.
Les experts mandatés devront vérifier la conformité des équipements obligatoires: gilets et bouées de sauvetage, dispositifs de signalisation, moyens de communication, extincteurs et pompes de cale. Les conditions de maintenance et les contrôles techniques récents du yacht seront également examinés.
«Même si la sortie ne s’est pas éloignée du littoral, un incident de ce type rappelle que la mer reste un environnement exigeant, où la sécurité ne doit jamais être prise à la légère», lit-on encore.
Ce naufrage partiel survient alors que plusieurs professionnels du secteur et associations de plaisanciers tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. La région Tanger–Tétouan–Al Hoceïma, très prisée pour ses croisières privées et ses sorties en mer, attire chaque été un nombre croissant de yachts et bateaux de location, parfois opérés dans des conditions approximatives.
Les critiques pointent un manque de contrôle systématique à l’embarquement, notamment pour les navires affrétés à des fins touristiques. La réglementation impose pourtant des standards précis: assurance en cours de validité, contrôle technique régulier, équipements de secours en nombre suffisant et procédures d’urgence.
Pour de nombreux acteurs, l’affaire de Marina Smir doit servir d’électrochoc. Face à l’émotion suscitée par l’incident, les autorités pourraient être amenées à renforcer les contrôles cet été.









