L’Agence marocaine des médicaments et l’Agence marocaine du sang opérationnelles avant fin 2023, selon Aït Taleb

Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, lors du Morocco Today Forum, le 21 juillet 2023 à Casablanca. Adil Gadrouz/Le360

Le 23/07/2023 à 14h09

VidéoL’Agence marocaine des médicaments et l’Agence marocaine du sang devraient être opérationnelles avant la fin de l’année. C’est ce qu’a révélé Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, dans une déclaration pour Le360. Son département travaille actuellement sur les décrets d’application de ces deux établissements stratégiques.

Le chantier de la réforme du système national de la santé avance à grands pas. Après avoir achevé le circuit législatif, les projets relatifs à la création de l’Agence marocaine des médicaments et produits de santé et de l’Agence marocaine du sang et dérivés ont été publiés cette semaine au Bulletin officiel.

Interrogé par Le360 en marge de la 6ème édition du Morocco Today Forum, à Casablanca, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, a annoncé le démarrage de ces nouvelles institutions pour bientôt. «Nous travaillons actuellement sur les décrets d’application pour que ces deux agences puissent voir le jour d’ici la fin de l’année», a-t-il confié.

Concrètement, l’Agence marocaine des médicaments et produits de santé devra coordonner l’élaboration de la politique pharmaceutique nationale et contribuer à sa mise en œuvre, son suivi et son évaluation.

Elle sera aussi en charge de la régulation et du contrôle du secteur pharmaceutique et des produits de santé, de la disponibilité et de l’accès aux médicaments et aux produits de santé, ainsi que la qualité, l’innocuité et l’efficacité de ces derniers. «Cela permettra notamment de travailler sur la régulation du médicament, la fabrication locale, la qualité ainsi que sur le coût des médicaments qui dépendent de plusieurs facteurs externes», a ajouté le ministre.

L’Agence marocaine des médicaments assurera également la mise à jour de la liste des médicaments essentiels, ainsi que l’analyse des risques sanitaires dans le domaine des médicaments et des produits de santé. S’y ajoutent l’inspection des stocks de médicaments dans les pharmacies et les cliniques, les établissements pharmaceutiques industriels, les établissements pharmaceutiques de gros et les entrepôts de médicaments, sans oublier le contrôle des réserves de médicaments.

Quant à l’Agence marocaine du sang et dérivés, elle aura pour mission principale d’assurer la gestion efficace et sécurisée des ressources en produits sanguins. Plus précisément, elle pourra collecter, traiter, stocker et distribuer les produits sanguins, afin de garantir un approvisionnement adéquat du liquide précieux partout dans le Royaume.

La digitalisation occupe également une place importante. Le département de Khalid Aït Taleb en est conscient et y travaille. «Nous avons digitalisé tous les systèmes de santé. Il reste la digitalisation de l’Agence des médicaments et l’Agence du sang qui nécessitera l’adhésion de tous les industriels. Le dispositif est en train d’être mis en place, et d’ici la fin de l’année, tout sera bouclé.»

Un autre projet de loi publié au BO est celui relatif à la création des Groupements sanitaires territoriaux (GST), des entités qui regrouperont les établissements de santé d’une même région afin d’optimiser les ressources et de garantir une meilleure coordination des soins.

Les GST joueront un rôle clé dans l’amélioration de l’accessibilité aux soins et dans l’efficacité des parcours de santé. «Ce sont des établissements autonomes qui définiront la politique sanitaire au niveau régional, en fonction des spécificités régionales. L’objectif est de créer une compétitivité entre les différentes régions», a expliqué le ministre.

Par Elimane Sembène et Adil Gadrouz
Le 23/07/2023 à 14h09