Le tribunal de première instance de Rabat a rendu, mercredi soir, un verdict sévère à l’encontre de l’activiste Ibtissame Lachgar. Elle a été condamnée à deux ans et demi de prison ferme assortis d’une amende de 50.000 dirhams pour «offense envers la religion et la divinité».
Cette condamnation fait suite à la publication en ligne d’une photo ayant déclenché une vague de réactions indignées et polarisées. Le procès, expédié en une seule journée d’audience, a vu le parquet requérir une peine exemplaire au nom des dispositions du code pénal en vigueur.
Mardi 12 août, Ibtissame Lachgar avait comparu devant le procureur du tribunal de Rabat, avant que la cour n’ordonne son placement en détention préventive. Le parquet s’était appuyé sur les articles du code pénal marocain qui sanctionnent de peines d’emprisonnement et d’amende toute expression considérée comme blasphématoire ou offensante à l’égard de la divinité.
Ce verdict, qui met en lumière la sensibilité du débat entre liberté d’expression et respect des croyances religieuses, suscite déjà des réactions contrastées entre partisans d’une stricte défense du sacré et défenseurs des droits et libertés individuelles.











