Les services de l’Administration des Douanes et des Impôts indirects mènent actuellement une opération de démantèlement d’un réseau spécialisé dans le trafic d’alcool frelaté ou de contrebande, dans différentes zones touristiques du Maroc. La brigade nationale de la Douane traque les différents circuits de ce trafic, et repère les entrepôts de stockage des produits frelatés, puis fait appel aux services de police afin de procéder à des perquisitions et à des arrestations.
Selon Assabah de ce jeudi 21 septembre, «les membres de ce réseau opèrent à l’échelle nationale, et utilisent de prétendus agents commerciaux qui écoulent les produits de contrebande importés, en faisant croire à leurs clients que ceux-ci sont acquis dans les zones franches d’aéroports». Pour le quotidien, «ces produits frelatés ou de contrebande sont cédés à moins de 40% de leur coût».
Certains propriétaires de night-clubs se montrent très intéressés par l’achat de ces bouteilles d’alcool frelaté, à cause de la large marge bénéficiaire qu’ils réalisent, ont expliqué plusieurs interlocuteurs que le quotidien a interrogés.
Les bouteilles d’alcool frelaté sont aussi directement vendues à des clients via un réseau de distributeurs que désignent les membres de ce réseau criminel, expliquent-ils.
Ils «acheminent le produit de leur trafic par transport routier dans des conteneurs à partir des ports de Mauritanie, pour les stocker dans entrepôts au Maroc, avant de passer à leur distribution, en empruntant des itinéraires qui échappent généralement au contrôle des services compétents», explique-t-on.
Les membres de ce réseau procèdent ensuite à la falsification des timbres fiscaux qui doivent être apposés par les services de la Douane et des impôts indirects, ou accolent des étiquettes de différentes marques d’alcool connues, afin de faire croire à leurs clients qu’il s’agit là de produits authentiques.
«Ces circuits de trafic et de contrebande sont aujourd’hui examinés par la brigade nationale relevant de la Douane, qui dispose de prérogatives pour intervenir en coordination avec les différents services sécuritaires et les autorités compétentes», ont expliqué des interlocuteurs que le quotidien a interrogés.