Khouribga: des notables arrêtés pour blanchiment d’argent

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Revue de presseDes notables ont été incriminés dans l’enquête sur le détournement de plus de 50 millions de dirhams par un directeur d’agence bancaire à Khouribga. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Assabah.

Le 15/02/2024 à 20h15

Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Khouribga vient de présenter le dossier du directeur d’une agence bancaire accusé d’avoir détourné plus de 50 millions de dirhams devant le tribunal. Ce dernier devra prendre les mesures judiciaires qui s’imposent à l’encontre de l’accusé, qui fait toujours l’objet d’un avis de recherche.

C’est Assabah qui rapporte les évolutions de l’affaire dans son édition du vendredi 16 février, expliquant que l’individu en question se trouverait toujours au Maroc. Par ailleurs, le journal révèle que le parquet a réussi à identifier les personnes qui ont profité des fonds détournés et a établi leurs responsabilités juridiques dans cette affaire. Elles auraient en effet investi cet argent dans plusieurs projets lucratifs, dont certains dans le secteur immobilier.

Les sources du quotidien expliquent que des PV rédigés par la Brigade nationale de la police judiciaire ont été soumis au procureur général près la Cour d’appel de Casablanca afin de poursuivre une dizaine de personnes, dont des notables de Khouribga. Elles devraient, selon les mêmes sources, répondre d’accusation de blanchiment d’argent, faux et usage de faux, ainsi que de fausses déclarations.

Les sources d’Assabah ajoutent qu’il a fallu près d’un an d’enquête à la BNPJ pour cerner les contours de cette affaire. La brigade a ainsi pu faire le lien entre le principal accusé et les notables. Ces derniers auraient ainsi reçu plusieurs virements issus de comptes bancaires détournés par le directeur d’agence. Ils les auraient investi et blanchi. Les enquêteurs ont également réussi à établir le lien entre les sommes détournées et leur utilisation dans la spéculation sur le marché des changes, rapportent les mêmes sources.

Pourtant, écrit Assabah, la mission des enquêteurs a été ardue. En effet, lors des auditions, les accusés ont présenté des arguments pour justifier les montants reçus et les dépenses. Il a fallu aux enquêteurs réussir à démontrer qu’un accord préalable existait entre les accusés et le directeur d’agence. C’est d’ailleurs cet accord que les accusés ont tenté, par des moyens rusés, de réfuter mais ils n’y sont pas parvenus.

Par Fayza Senhaji
Le 15/02/2024 à 20h15