Décidément, l’affaire «Mmi Fatiha», qui s’était immolée par le feu à Kénitra en protestation contre l’injustice dont elle aurait fait objet de la part des services de l’ordre, est encore loin du dénouement.
La Cour d’appel de Kénitra a reporté son verdict dans cette affaire au 23 juin courant, après que quatre agents d’autorités et deux auxiliaires ont comparu devant le juge d’instruction, jeudi dernier.
C’est ce que précise le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 4 et 5 juin. Le journal arabophone rapporte les propos de la fille de la victime, citée à comparaître en tant que témoin dans l’affaire, où elle déclare que le juge a sollicité la présence de ses avocats avant de l’entendre.
Cette audience avait également été marquée par l’absence du caïd, principal accusé. Concernant les autres témoins interrogés lors de l’enquête par les services de police, ils n’ont tout simplement toujours pas été appelés à comparaître.
La même source, ajoute Al Massae, a rappelé la détermination de la fille de la victime à poursuivre tous ceux qui se sont attaqués à sa mère, la poussant à bout jusqu'à s’immoler pour protester contre l’injustice dont elle faisait objet. La fille de «Mmi Fatiha» réclame une accélération de la procédure judiciaire afin que toutes les zones d’ombre concernant l'affaire soient éclaircies alors que, selon elle, les responsables de cette tragédie sont toujours en liberté.
Le journal rappelle que ce drame cause une véritable gêne au ministère de l’Intérieur qui a également ouvert une enquête et pris des mesures correctionnelles contre le caïd et le mouqaddem mis en cause.