Fès: il incendie sa voiture et s’immole par le feu

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Revue de presseKiosque360. Un homme s’est immolé par le feu après avoir incendié sa voiture, mardi dernier, à Fès, pour protester contre la mise en fourrière de son véhicule. Une procédure qu’il avait jugée illégale. Une enquête a été ouverte par la police sur ordre du Parquet.

Le 02/06/2016 à 21h25

Un citoyen s’est immolé par le feu, mardi matin, à Fès, après avoir incendié sa voiture, pour contester la légalité de la mise en fourrière de son véhicule, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 3 juin. Le quotidien affirme qu’une enquête a été ouverte par la préfecture de police de la capitale spirituelle pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.

Selon les sources d’Al Akhbar, le concerné s’était lui-même aspergé d’essence avant d'en arroser sa voiture et d’y mettre le feu, devant le district de police Bensouda, à Zouagha. D’après les informations recueillies auprès de son entourage, il aurait commis cet acte pour protester contre la mise en fourrière de sa voiture. Une mise en fourrière qu’il avait jugée illégale, estimant n’avoir commis aucune infraction méritant ce transfert, et encore moins le paiement d’une amende. Il aurait ainsi supplié des policiers de lui restituer son véhicule. En vain. L'homme s'est alors mis dans une colère noire qui s’est terminée par une tragédie à laquelle ont assisté des citoyens choqués.

Des éléments de la police et de la Protection civile sont intervenus pour éteindre le feu, mais les flammes avaient déjà occasionné de graves brûlures à l’homme et transformé son véhicules en une carcasse calcinée. Le blessé a été transporté dans un état critique au CHU Hassan II, à Fès, pour y être soigné, écrit Al Akhbar.

Un drame quasi-similaire s’est produit le week-end dernier à Tahla, dans la province de Taza. Selon Al Akhbar, un homme recherché par les gendarmes de Tahla pour possession d’une arme à feu sans permis de port d’arme a enflammé la partie inferieure de son corps, devant la brigade de la gendarmerie royale. Selon des sources proches de la victime, l’homme avait des problèmes avec des membres de sa famille pour avoir dénoncé aux gendarmes un proche qui détenait un pistolet. Une accusation qui lui a valu d’être lui-même accusé et recherché pour le même motif.

Par Zineb El Ouilani
Le 02/06/2016 à 21h25