Le ministère de la Justice a mis en place un système informatique pour traquer les professionnels du faux témoignage dans les tribunaux. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (17 et 18 juin), que ce département a également installé des caméras de surveillance à l’intérieur des différents tribunaux pour surveiller les visiteurs qui fréquentent, de manière constante, les tribunaux.
Répondant à une question écrite déposée sur ce sujet par le parlementaire du PPS, Hassan Oumribt, le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a souligné que «le législateur a règlementé les dispositions relatives au faux témoignage par l’article 368 du code pénal qui définit le faux témoignage comme étant l’altération volontaire de la vérité, de nature à tromper la justice en faveur ou au détriment de l’une des parties, faite sous la foi du serment, par un témoin au cours d’une procédure pénale, civile ou administrative dans une déposition devenue irrévocable».
Face à la prolifération de ce phénomène, poursuit Ouahbi, le ministère a pris certaines mesures pour l’endiguer, dont notamment l’installation de caméras de surveillance dans les différents tribunaux du Maroc. Ces caméras sont destinées, ajoute-t-il, à traquer les professionnels du faux témoignage et à détecter les mouvements de certains individus devenus habitués des différentes juridictions.
Le quotidien Al Akhbar souligne que le ministre Ouahbi a, par ailleurs, indiqué que son «département a développé un nouvel outil informatique pour lutter contre ce fléau. Il suffit d’introduire dans ce logiciel les données figurant dans la carte nationale pour effectuer des recherches dans les différents dossiers, procès-verbaux et plaintes pour savoir si le témoin a déjà apporté d’autres témoignages devant la justice. Ce procédé permet d’une part de cerner les individus qui font du témoignage une profession et d’autre part, de garantir l’audition des témoins dans des conditions juridiques et pratiques appropriées».
Dans sa question adressée au ministre Ouahbi, le député du PPS, Hassan Oumribt, a indiqué que «des groupes qui s’activent dans le commerce des faux témoignages sont apparus dernièrement aux portes des tribunaux et des bureaux des adouls». Les mêmes noms de témoins reviennent parfois souvent, surtout dans les contrats immobiliers qui se basent sur l’audition des témoins pour procéder à l’enregistrement des terrains non titrés.







