Le projet lié à la destruction totale des bidonvilles date de longtemps. Il n’est pas l’œuvre de l’actuelle mairie que préside le RNIste Zouhair Zemzami. La délocalisation des bidonvillageois a commencé il y a à peine quelques mois. Mais l’instigateur de ce grand projet social de réhabilitation est le wali de la région de Rabat/Salé/Kénitra, Mohamed El Yacoubi, celui-ci ayant réussi ainsi à freiner le désordre qui régnait dans l’immobilier régional. Le dernier quartier «favela» rasé a concerné la zone limitrophe du «Vieux marocain», immense espace foncier appelé «Jnanates» (les jardins).
Auparavant, ce sont les bidonvilles de «Sahraouas» et de «Jamaïca» qui ont disparu de la carte de Témara. L’avenir du foncier libéré n’a pas encore été arrêté définitivement, mais on suppose qu’il sera réservé à la construction d’immeubles, de parcs et de zones commerciales. Si les habitants de ces bidonvilles ont été recasés à Skhirat et si d’autres se sont fait héberger dans des maisons de location, il existe de nombreux propriétaires de lots de terrain domiciliés dans les domaines libérés qui attendent depuis des années, voire des décennies de pouvoir bénéficier de leurs biens.
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Dans ces cas de figure, Témara est en train d’améliorer ses infrastructures grâce à la wilaya de Rabat, certes à un rythme lent mais efficient. Un projet d’extension du tramway de Rabat jusqu’à cette ville est en cours d’étude, de même qu’un autre projet concernant l’enfouissement des câbles de haute tension qui est en cours de finalisation. Actuellement, une grande artère du centre-ville est soumise à des travaux d’élargissement et de modernisation pour un investissement de plusieurs millions de dirhams. Tout près de cette avenue va démarrer prochainement la construction d’un grand parc et d’un espace vert dont a cruellement besoin le centre-ville.
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Cependant, il existe à Témara des points noirs comme celui de la route secondaire qui mène de la ville à Aïn Atig. Depuis la gare de Témara, sur l’avenue Hassan II, cette route, dotée d’une seule voie, est dangereuse à cause de l’encombrement de la circulation et du très mauvais état de l’asphalte et de la chaussée. En outre, les poussières, l’insalubrité ainsi que la présence le long de cette route de vieux commerces, en particulier des boucheries et des gargotes traditionnelles, rappellent le passé rural de la région de Témara. Sa réhabilitation est à l’ordre du jour, dans le plan de restructuration, mais les travaux tardent à démarrer.