Selon une source syndicale contactée par Le360, 90% des médecins du secteur privé et 100% des cliniques de la région de Rabat-Salé-Kénitra ainsi que 100% des praticiens à Larache ont observé cette grève.
En tout, hier, jeudi 20 janvier 2022, 80% des médecins et des dentistes du secteur libéral étaient en grève, répondant à l’appel lancé par le collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP), le Syndicat national de médecine générale (SNMG), le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNML), l'Association nationale des cliniques privées (ANCP) et la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral au Maroc (FNSMD).
Lire aussi : Adhésion au régime AMO de la CNSS: les dentistes rejoignent les médecins dans leur grève du 20 janvier
Depuis quelques semaines, les médecins libéraux et les dentistes ne cessent d'appeler à une révision des décrets actant leur adhésion au régime de l'AMO, et demandent au gouvernement de revoir à la baisse le taux de cotisation qui leur a été réservé. Ils veulent que celui-ci soit aligné aux niveaux accordés à d'autres métiers (comme les notaires ou les architectes).
La cotisation mensuelle des médecins généralistes, rappelons-le, est fixée à 720,75 dirhams mensuels, tandis que celle pour les spécialistes est de 991,03 dirhams mensuels.
Quant à la cotisation des docteurs en médecine dentaire, qui pratiquent leur métier depuis moins de 5 ans, ainsi que ceux qui l'exercent depuis 35 ans, celle-ci a été fixée à 540,56 dirhams mensuels pour leur couverture médicale, alors que celle de ces professionnels exerçant leur activité sur un laps de temps compris entre entre 6 et 35 ans, celle-ci a été fixée à 720,75 dirhams par mois.
Lire aussi : Couverture sociale des médecins libéraux: voici pourquoi les bases de cotisation font polémique
Interpellé sur le taux de cotisation fixé pour les médecins libéraux, dans un entretien accordé à l'émission Grand format-Le360, Hassan Boubrik, le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), avait indiqué que «du moment qu’on est dans un système de forfait, il est clair qu’on n'aura pas nécessairement une équité totale entre catégories ou à l’intérieur de la même catégorie. Vous pouvez avoir un médecin spécialiste qui peut gagner 300.000 dirhams par mois, qui va contribuer à 5,5 fois le SMIG. Vous aurez un médecin qui a une clinique et qui peut déclarer un salarié, peut-être, à 10 fois le SMIG, et qui va contribuer lui aussi à 5,5 fois le SMIG».
Le directeur général de la CNSS avait toutefois précisé que «si l'on veut arriver à plus d'équité, on peut imaginer que la cotisation sera assise sur des revenus réels qui sont déduits de déclarations fiscales. On y viendra peut-être un jour quand on gagnera un peu plus de maturité dans nos systèmes».