Opposés à l'accord qui avait été signé entre le ministère de la Santé et de la Protection sociale et plusieurs syndicats, le syndicat indépendant des infirmiers et techniciens de santé avait appelé à une grève nationale de 72 heures, à compter du 2 mars dernier.
Selon une estimation communiquée par ce syndicat, plus de 80% des infirmiers-ères ont participé à cette grève à l’échelle nationale. Un taux de participation qui a par ailleurs concerné l'effectif total du personnel soignant dans plusieurs régions. De plus, 4.500 personnes ont assisté à un sit-in qui a été organisé devant le siège du ministère de la Santé, les 3 et 4 mars derniers.
L’accord signé le jeudi 24 février dernier entre le gouvernement et plusieurs syndicats représentatifs, dans le contexte du dialogue social, ne répondrait pas, selon le syndicat indépendant des infirmiers et techniciens de santé à leurs revendications techniques et financières, et ne prend pas en considération les sacrifices auxquels ils ont consenti dans l'accomplissement de leur profession, tout au long des dernières années, et tout particulièrement depuis le début de la pandémie.
De plus, les infirmiers et les techniciens de santé représentés par ce syndicat dénoncent aussi le fait d'avoir été exclus des négociations qui ont eu lieu avec le gouvernement dans le cadre du dialogue social et déplorent un déficit en ressources humaines.
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Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait présidé, jeudi 24 février 2022, à Rabat, la cérémonie de signature d’un accord entre le ministère de la Santé et de la Protection sociale et l'ensemble des syndicats représentant le secteur.
Le dialogue social sectoriel avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale avait été couronné par un accord portant sur plusieurs points, dont le fait de faire bénéficier d'un avancement, et de revoir à la hausse l'indemnité pour risques professionnels pour le personnel administratifs et les techniciens de santé.
Cet accord prévoit aussi de poursuivre ce dialogue concernant d'autres problématiques qui se posent à cette catégorie du personnel soignant, afin qu'ils adhèrent au grand chantier royal initié sur une couverture médicale généralisée.