Gestion déléguée: Tanger croule sous les déchets ménagers, voici pourquoi

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Revue de presseKiosque360. Dans la ville de Tanger, la gestion déléguée du secteur de la propreté et des déchets ménagers et assimilés est de nouveau sur la sellette, plongeant dans l’enfer des ordures la capitale du Détroit. Les détails.

Le 05/05/2021 à 22h09

Le secteur de la propreté va de mal en pis dans la ville de Tanger. L’odeur des déchets ménagers agresse l’odorat des habitants dans les quartiers qui croulent sous les détritus, à cause des défaillances dans la gestion déléguée du secteur. D’après les sources du quotidien Al Akhbar qui aborde le sujet dans son édition du jeudi 6 mai, les deux sociétés ayant obtenu l’appel d’offres se sont retrouvées face à des tâches qu’elles ne pouvaient accomplir. Et de préciser que les deux sociétés «Arma et Mecomar» auraient été surprises par l’obtention de l’appel d'offres. «Les deux sociétés n’étaient pas préparées à cette mission et ne disposaient pas de moyens pour accomplir cette tâche», indiquent des sources au quotidien. Ce qui a poussé ces deux entreprises à recourir à la sous-traitance et aux services d’autres sociétés pour le matériel et les camions de collecte des ordures.

De même, ajoutent les mêmes sources, les deux entreprises ont recouru au recrutement d’ouvriers de villes lointaines, notamment de Khémisset, en leur imposant de signer des contrats à durée déterminée et de s’engager à ne plus adhérer à un syndicat. Tout cela s’est répercuté sur la gestion du secteur. Les deux entreprises ont obtenu ce marché d’une enveloppe budgétaire de 300 millions de dirhams, qui représentent environ 60% du budget de la mairie de Tanger. Le secteur de la collecte des ordures ménagères et des déchets assimilés est géré par les deux entreprises marocaines, Arma et Mecomar, qui ont remplacé la société Solamta, alors responsable de la gestion du secteur et qui s'est retirée sans honorer ses engagements vis-à-vis de la commune urbaine de Tanger et des habitants. Ceci a d'ailleurs poussé la commune à lui infliger des pénalités d’environ trois millions de dirhams. Depuis le départ de cette entreprise et la gestion du secteur par les sociétés Arma et Mecomar, la ville de Tanger s’agite pour assurer une gestion déléguée du secteur à la hauteur de la ville et des attentes des habitants. 

Par Mohamed Younsi
Le 05/05/2021 à 22h09