Fuite des cerveaux marocains: l’hémorragie se poursuit

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Revue de presseKiosque 360. Le phénomène de l’exode des cadres marocains à l’étranger prend de plus en plus d’ampleur. Les derniers chiffres font état d’un départ massif de pas moins de 8.000 cadres par an. Les causes de cette hémorragie.

Le 13/04/2018 à 21h34

Environ 8.000 hauts cadres marocains, formés dans les secteurs public et privé du royaume, quittent chaque année le Maroc. Ces cadres étaient en exercice dans le pays avant de présenter leur démission pour partir sous d’autres cieux.

Ce constat a été dressé par la présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’information, Salwa Belkeziz-Karkari. Et de préciser dans une déclaration au quotidien Akhbar Al Youm, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 14 et 15 avril, que des entreprises françaises débarquent au Maroc chaque semaine à la recherche de compétences qu’elles recrutent avec des salaires consistants, des avantages et des conditions de travail attrayantes et motivantes.

Ces offres attractives sont présentées aux cadres marocains en vue d’immigrer et de s’installer en France. Néanmoins, ces offres restent trompeuses puisque les cadres ciblés ne disposent pas d’informations exactes sur la nature du travail et les conditions de son exercice, fait remarquer la Fédération marocaine des technologies de l’information, relevant de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). D’ailleurs, les rencontres se font via des agences d’immigration dans des hôtels des grandes villes et de façon informelle pour présenter l’offre et convaincre la personne ciblée.

Les motivations qui poussent ces candidats à l’émigration sont, selon la présidente de la Fédération, le facteur matériel qui reste déterminant. Il s’agit «d’une grande perte pour l’économie marocaine», a-t-elle soulevé. Et pourtant, a-t-elle déploré, le Maroc a besoin de ses cadres surtout après le lancement de la stratégie numérique 2020. Il en va du développement du pays, de la modernisation de son économie et de sa stabilité socioéconomique.

Par Mohamed Younsi
Le 13/04/2018 à 21h34