Filière oléicole: après la pluie, un meilleur temps ?

Photo d'illustration. 

L'huile d'olive marocaine fort appréciée des consommateurs. DR

Le prix de l’huile d’olive poursuit sa hausse, causée par une récolte moyenne, elle-même le résultat de la sécheresse qui a frappé les zones de production. Le retour des pluies laisse toutefois augurer une amélioration de la situation de l’ensemble de la filière oléicole. Le point avec des professionnels du secteur.

Le 14/03/2023 à 11h52

Le prix de l’huile d’olive n’en finit pas de grimper, oscillant actuellement entre les 75 et 85 dirhams le litre. Une inflation qui trouve sa source dans la récolte, pour le moins mitigée, de la campagne oléicole d’octobre dernier, elle-même causée par la sécheresse qui a frappé de plein fouet les principales zones de production.

Mais comme le veut l’adage, «après la pluie, le beau temps». La maxime est à prendre ici au premier degré : les dernières précipitations laissent augurer une bonne campagne oléicole, conduisant logiquement à une baisse du prix de cette denrée indispensable pour les Marocains. Contacté par Le360, Rachid Benali, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (Interprolive), explique que les prix de l’huile d’olive ont connu une forte hausse à cause de la sécheresse.

Le prix de l’huile d’olive n’en finit pas de grimper, oscillant actuellement entre les 75 et 85 dirhams le litre. Une inflation qui trouve sa source dans la récolte, pour le moins mitigée, de la campagne oléicole d’octobre dernier, elle-même c’est la sécheresse qui a frappé de plein fouet les principales zones de productions. Les précipitations sont prometteuses et bénéfiques pour les oliviers, or elles ne sont pas suffisantes», précise d’emblée Rachid Benali.

Selon cet interlocuteur, les professionnels du secteur ne peuvent toujours pas se fixer sur le sort de leurs récoltes. «Il faut attendre la prochaine campagne oléicole qui démarre en avril prochain pour avoir une idée sur la qualité de la récolte», explique-t-il.

Une autre précision : «Les oliviers ont souffert durant les deux dernières années et doivent récupérer leurs besoins en eau. C’est pourquoi, pour l’instant, on ne peut pas se prononcer sur la situation de la prochaine campagne oléicole», étaye Rachid Benali.

Et d’ajouter: «tout dépend du climat. L’année dernière, les changements climatiques ont chamboulé le cycle de vie des olives, notamment la chaleur en temps de floraison, l’absence de pluies, les chasse-poussières, ou encore le phénomène du Chergui. Cette année, si les conditions climatiques sont favorables, on s’attendra à un bon rendement».

Principale espèce fruitière cultivée au Maroc, l’olivier représente 65% de la superficie arboricole nationale et est présente dans dix régions du Royaume. Rachid Benali espère que la récolte de la prochaine campagne soit prometteuse au profit des oléiculteurs. Il s’agit d’une source importante d’emplois avec 51 millions de journées de travail par an, soit 13% de l’ensemble des journées de travail offertes par le secteur agricole. Elle permet de couvrir 19% des besoins totaux en huiles alimentaires.

Selon les chiffres officiels, au cours de la campagne 2021-2022, la production d’olives avait enregistré une augmentation de 21% par rapport à la campagne précédente, pour atteindre 1,96 million de tonnes.

Par Ihssane El Zaar
Le 14/03/2023 à 11h52