A Fès, les actions se multiplient pour faire face au recul pluviométrique. Les espaces verts de la ville, d’une superficie totale de 240 hectares, ne sont plus arrosés avec de l'eau potable, mais plutôt par les eaux superficielles, une première étape avant de recourir aux eaux usées une fois traitées. C’est ce qu'affirme, dans une déclaration pour Le360, Noureddine Alami, responsable du service des espaces verts au sein de la commune.
La problématique de la rareté de l’eau est un phénomène récurrent dans la région. A cela s’ajoute une nappe phréatique qui subit un déstockage continu. De quoi initier le recours aux eaux usées. C’est d'ailleurs l'objectif de l’appel d’offres lancé le 22 décembre dernier par la Régie autonome intercommunale de distribution d'eau et d'électricité de Fès (RADEEF).
Approché par Le360, Yassine Ouahbi, chef du service de traitement des eaux usées et de lutte contre la pollution à la RADEEF, explique que la Station d’épuration des eaux usées de Fès (STEP) adopte un procédé d’épuration de type boues activées moyenne charge dont la capacité de traitement est de 37 millions de mètres cubes par an.
Il ajoute que depuis l’inauguration de la station et le début de son exploitation en 2014, la station a pu permettre la dépollution des eaux de Oued Sebou à hauteur de 40%.
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Selon les termes de cet appel d’offres, le consultant qui sera sélectionné aura à actualiser les études de faisabilité pour la réutilisation des eaux usées épurées de la ville de Fès, et à réaliser des études de traitement complémentaire des eaux usées épurées de la STEP.
Il sera également chargé de réaliser une étude d'impact sur l'environnement, une étude de recouvrement des coûts, des prestations topographiques et géotechniques, ainsi qu’une étude sur la dépollution urbaine de la ville. Celle-ci s'inscrit dans le cadre de la continuité du programme de dépollution urbaine, notamment les dinanderies et les tanneries, et ce, pour ne pas impacter négativement le programme de réutilisation des eaux épurées.