Fermetures en série, licenciements: à Casablanca, les cafés et les restaurants sont en crise

Le nombre de fermetures des cafés et des restaurants dans la région de Casablanca seule a atteint 8.964 unités, entraînant la perte de plus de 53.784 emplois au cours de l’année 2023.. DR

Revue de pressePénalités, taxes communales, informel… autant de raisons ayant conduit à la fermeture de 8.964 cafés et restaurants à Casablanca selon les professionnels. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 15/01/2024 à 21h31

Dans la région de Casablanca-Settat, le secteur des cafés et restaurants est en crise. Dans un courrier adressé à la ministre de l’Economie et des Finances, les professionnels alertent sur la situation du secteur, en avançant des chiffres produits par la Fédération nationale des propriétaires des cafés et restaurants du Maroc.

D’après ce syndicat réunissant les professionnels du secteur, le nombre de fermetures des cafés et des restaurants dans la région de Casablanca seule a atteint 8.964 unités, entraînant la perte de plus de 53.784 emplois au cours de l’année 2023, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du 16 janvier.

Lors de son premier congrès régional, tenu à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Casablanca, la Fédération impute ces fermetures aux amendes et pénalités de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale(CNSS) qui affectent, selon la même source, 39,5% des établissements de la région.

Les professionnels qui déplorent «des abus de certains inspecteurs dudit fond», justifient également les fermetures des cafés et des restaurants par «les taxes communales, les révisions fiscales, ainsi que les décisions imprudentes des conseils municipaux qui seraient, d’après eux, à l’origine de la fermeture de 23,24% des établissements».

La hausse des prix de certains produits alimentaires est également mentionnée par les professionnels, ajoute le quotidien. Enfin, les conséquences de la pandémie du Covid-19 ont aussi contraint des propriétaires à fermer leurs établissements.

Par ailleurs, la Fédération pointe du doigt une autre menace qui plane sur le secteur, en l’occurrence la concurrence de l’informel, à savoir ces cafés et restaurants ambulants. «Ces derniers impactent environ 10,24% des établissements».

Par Khalil Rachdi
Le 15/01/2024 à 21h31