Famille, travail, corruption... les valeurs des Marocains sous la loupe de la sociologie

D’après les résultats d’une étude réalisée dernièrement par un centre de recherches sociales relevant de la première Chambre et dont les résultats ont été publiés par le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 11 et 12 mars, les Marocains restent fortement attachés à leurs valeurs et à leurs spécificités culturelles. La famille demeure l’entité la plus importante à leurs yeux, aux côtés de la patrie. L’étude a porté sur un échantillon de 1.600 répondants.

Côté travail, les Marocains, dans leur écrasante majorité, estiment que la fonction publique est la plus sûre. En plus de la sécurité pour leur avenir, ils estiment qu’un emploi dans l’administration permet également de profiter d’une plus longue durée de congés. Une grande majorité des sondés croient également en l’égalité dans le travail au sein de l’administration.

Et quand on leur demande de choisir entre la sécurité et les libertés, les Marocains n’hésitent pas à opter pour la première. Trois Marocains sur quatre préfèrent la sécurité aux libertés alors qu’à peine 27% font le choix contraire.

Ils également nombreux à considérer que l’impôt est injuste. Pour 72% à 81% des répondants, l’impôt n’est pas justifié. Il en est de même pour le recours au mensonge ou à la corruption.

En outre, les Marocains estiment que l’école participe, au même titre que la famille, à l’éducation. La plupart des sondés regrettent l’époque où l’école jouait davantage son rôle d’ascenseur social, tout en veillant à promouvoir les valeurs de tolérance, d’égalité, de libertés et de pluralisme. L’école doit aussi apprendre aux enfants le sens critique, du raisonnement et de la liberté d’expression.

Sur un autre registre, un Marocain sur trois constate que la corruption est largement répandue dans la société. Selon ce groupe, un piston ou un pot-de-vin sont nécessaires pour l’obtention d’un emploi. Cela, au moment où les institutions d’intermédiation publiques dans le domaine de l’emploi se contentent de jouer un rôle marginal.

De même, les concours ne jouent plus leur rôle. L’étude a révélé que 48% des personnes sondées s’intéressent à l’auto-emploi. Cela au moment où 37% d’entre elles préfèrent la fonction publique, 9% privilégient l’emploi dans le secteur privé, tandis que seulement 3% optent pour une activité dans le secteur libéral.