Les menaces émises, dans les réseaux sociaux, par des groupes spécialisés dans les fuites des sujets d’examens des facultés de médecine et de pharmacie, ont mis en alerte le ministère de l’Enseignement supérieur. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 24 juillet, que ce département a reçu des témoignages de certains candidats indiquant que des groupes s’activant sur l’application WhatsApp prétendent pouvoir fournir aux candidats les sujets et les réponses des examens. Le ministère souligne qu’il a informé le procureur général du roi du contenu de ces témoignages relatifs aux fuites et lui a remis les numéros de téléphone figurant dans les groupes précités.
Une source autorisée indique que le ministère de l’Enseignement supérieur a pris, en coordination avec les autorités compétentes, les mesures nécessaires pour sécuriser toutes les étapes du concours et garantir le bon déroulement des épreuves écrites. Le même département a porté à la connaissance des candidats et leurs parents qu’il appliquerait les procédures judiciaires en vigueur à l’encontre de toute personne portant ou ayant porté atteinte à la crédibilité du concours commun d’accès aux faculté de médecine, de pharmacie et de tous les autres concours organisés par les facultés.
Le quotidien Al Akhbar souligne que la même procédure sera appliquée contre toute personne qui relaie les informations livrées par ces groupes ou diffuse des fuites présumées via les applications, les sites électroniques et les plateformes des réseaux sociaux. Il y a lieu de noter que le concours commun pour l’accès aux facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire s’est déroulé samedi dernier dans les centres d’examens de Casablanca, Rabat, Fès, Tanger et Agadir, avec la participation de centaines d’étudiants marocains.
Il faut savoir que le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé sa stratégie pour réduire les années de formation et augmenter le nombre des candidats inscrits dans les différentes facultés de médecine. Cette stratégie vise à passer de 2.092 lauréats chaque année à 6.530 en 2025 et 8.770 en 2030, soit un effectif cumulé de 16.590 en 2025 et de 49.650 en 2030. L’objectif étant de dépasser le nombre du personnel soignant défini par l’OMS de 25 médecins pour 10.000 habitants, pour arriver à 26 médecins pour 10.000 en 2025.