Dans un long entretien accordé à Le360, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdellatif Miraoui a promis de n’épargner aucun effort pour trouver une issue heureuse pour les étudiants rapatriés d’Ukraine inscrits en médecine, pharmacie et en médecine dentaire au Maroc. Abdellatif Miraoui apelle ces étudiants à se montrer «positifs et coopératifs». «Aujourd’hui je vais recevoir les parents des étudiants rapatriés d’Ukraine pour évaluer leur degré de satisfaction mais afin de voir s’il y a des aspects qu’on peut clarifier davantage», a affirmé le ministre en notant la «difficulté de faire l’unanimité dans le traitement de pareilles situations».
«Quand vous traitez ce genre de cas, a-t-il dit, vous ne pouvez pas avoir un taux de satisfaction de 100%. Nous faisons ce que nous pouvons en essayant de satisfaire le plus grand nombre de jeunes possible, si ce n’est pas tous les jeunes». «A travers ce concours, nous avons proposé une solution de compromis équilibrée» a dit le ministre qui invite les étudiants et leurs parents à «mesurer les difficultés et être coopératifs. Nous sommes ouverts et nous n’avons aucun autre intérêt que celui de pouvoir tirer profit de cette jeunesse et lui donner la chance de se développer. Le ministère et le gouvernement travaillent pour eux et pour les accompagner le mieux possible» a rappelé le ministre.
Le chiffre exact du nombre d’étudiants auxquels le ministère et les facultés de médecine privées ont proposé un concours d’intégration, qui serait, selon le ministre, un «examen d’évaluation» reste pour l’heure inconnu. «Il avait au début de la crise, un premier recensement qui avait dénombré 7.000 étudiants et un second de plus que 3.000. Du 3 au 16 septembre, nous aurons une idée du nombre de ceux qui seront intéressés par le concours».
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Et de poursuivre «beaucoup d’autres jeunes sont partis en Roumanie ou en Hongrie. Nous avons travaillé avec ces Etats pour faciliter la tâche à ces étudiants et nous verrons ce qui est possible de faire pour». Pour ce qui est des spécialités, selon le ministre, il a été proposé aux étudiants «qu’ils puissent faire des stages au Maroc dans des facultés publiques. Avec l’Ukraine, il a été convenu de valider ces stages. Une fois terminés, nous leur accorderons l’équivalence des établissements».
Quant aux autres étudiants, inscrits en architecture, en sciences vétérinaires, topographie…, Abdellatif Miraoui a indiqué que la situation des étudiants rapatriés d’Ukraine sera réglée dans les deux prochaines semaines car «la question est moins difficile que celle de la médecine où nous avons plus de demandes et plus de pression».
Le ministre a estimé que le concours est «une solution équilibrée. Des solutions, poursuit-il, seront toutefois proposées au cas par cas à ceux qui se disent insatisfaits par les solutions déjà proposées. «J’estime que c’est une solution Nous avons préparé, en coordination avec tous les spécialistes et tous les doyens du public et du privé». Le ministre a rappelé que le dépôt des dossiers se fera entre le 3 et 16 septembre. Ce dépôt se fera d’abord par voie numérique et par la suite en présentiel dans les établissements désignés.
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Pour tout ce qui est médecine générale, a-t-il dit, cette inscription se fera à l’Université Mohammed VI de la santé, pour la médecine dentaire à l’Université internationale de Rabat. Pour la branche de la pharmacie, le dépôt aura lieu à l’Université Cheikh Zayed de Rabat. Le concours aura lieu le même jour le 24 septembre pour l’ensemble des spécialités avec la publication des résultats le même jour au soir afin que les inscriptions aient lieu entre le 27 et 30 septembre.
Dautre part, le ministre de l’Enseignement supérieur a évoqué la prochaine rentrée universitaire 2022-2023, affirmant que les préparatifs se déroulent dans de très bonnes conditions. Il a remercié les présidents des universités, les doyens et les professeurs-chercheurs. A propos de ses relations avec les syndicats, il a qualifié les «liens de très bons». « Sur la réforme du statut des enseignants nous avons demandé l’arbitrage du chef du gouvernement qui sera connu dans les prochaines semaines», a-t-il conclu.