Equivalence des diplômes: 2.500 demandes traitées en 2022, priorité à l’accélération de la procédure, selon Nasser Bourita

Des étudiants tenant leurs diplôme (Photo d'illustration).. DR

Environ 2.500 demandes d’équivalence de diplômes ont été traitées en 2022, selon le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a assuré que son département ne ménage aucun effort pour accélérer les procédures d’équivalence.

Le 11/04/2023 à 19h58

Le nombre des demandes d’équivalence de diplômes enregistrées s’élève à environ 2.500, dont 387 émanant de lauréats d’universités russes et 157 de lauréats de facultés de médecine dentaire du même pays, fait savoir Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, dans sa réponse à une question écrite de Mohamed Laassel, député de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la Chambre des représentants.

Un retard pénalisant

Mohamed Laassel avait interpellé Nasser Bourita sur l’accélération de la procédure d’obtention de l’autorisation d’exercice pour les lauréats des facultés russes de médecine dentaire. Selon lui, de nombreux étudiants dénoncent le retard dans l’octroi desdites autorisations par l’Ordre des médecins, qui impute la lenteur de la procédure au ministère des Affaires étrangères. «Ce retard a un impact significatif sur la psychologie des étudiants qui, dès l’obtention de leurs diplômes en Russie, doivent compléter une série de procédures en passant par plusieurs étapes, notamment des stages et l’équivalence», avait écrit le député.

Ce retard a une incidence sur les chances de ces jeunes d’accéder au marché du travail, et plus précisément aux concours lancés pendant la période d’attente. «Quand ces lauréats voient enfin leurs noms sur le Bulletin officiel et obtiennent l’équivalence, ils se retrouvent contraints d’attendre plusieurs mois pour obtenir l’autorisation d’exercice», lit-on dans la question.

Une procédure, moult intervenants

Dans sa réponse, consultée par Le360, Nasser Bourita affirme que son département est bien conscient que l’équivalence des diplômes constitue une étape «cruciale» dans le parcours professionnel des étudiants marocains après leur retour au pays. Néanmoins, l’accélération de la procédure de l’équivalence ne dépend pas uniquement du ministère des Affaires étrangères.

Elle nécessite, en effet, la multiplication des efforts de l’ensemble des parties prenantes, y compris des institutions et autorités étrangères. Le ministère des Affaires étrangères ne s’occupe que d’une seule étape de cette procédure, à savoir la vérification de l’authenticité du diplôme via les canaux diplomatiques, explique Nasser Bourita.

«Le ministère adresse, via les ambassades du Royaume du Maroc, des correspondances au ministère des Affaires étrangères du pays où le diplôme a été délivré, lequel, à son tour, contacte les autorités en charge de l’enseignement supérieur afin de vérifier l’authenticité du diplôme auprès des universités et établissements d’enseignement supérieur», détaille le ministre, ajoutant que la réponse de ces derniers passe par le même circuit.

«Au centre des priorités»

Nasser Bourita souligne, en outre, que la gestion des demandes d’équivalence de diplômes est «au centre des priorités» de son département, qui y accorde une «attention particulière». Le ministère s’attelle continuellement à simplifier et à accélérer cette procédure pour les lauréats de toutes les universités étrangères, insiste-t-il.

Dans ce cadre, poursuit Nasser Bourita, le ministère des Affaires étrangères a mis en place, dès début février 2023, une plateforme digitale dédiée au traitement des demandes d’équivalence des diplômes étrangers en collaboration avec l’Agence de développement digital (ADD). Cette plateforme permet à tous les partenaires marocains, dont les Ordres nationaux de certaines professions, d’accéder aux dossiers d’authentification des diplômes, en vue d’assurer le suivi de cette opération, l’accélérer et garantir la traçabilité.

Par Lina Ibriz
Le 11/04/2023 à 19h58