En attendant les peines alternatives, la population carcérale étouffe

Mohamed Salah Tamek, délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion.

Mohamed Salah Tamek, délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion. . DR

Revue de presseKiosque360. Le délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek, a exprimé son inquiétude quant à la hausse de la population carcérale, qui devrait atteindre 100.000 individus d’ici la fin d’année. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 24/11/2022 à 21h17

En un an, le nombre de prisonniers est passé de 89.000 à 98.000 individus. Ainsi, d’octobre 2021 à octobre 2022, la hausse est de 10%, selon Mohamed Salah Tamek, qui dirige la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), lors de la présentation de son projet de budget à la Chambre des conseillers, ce 23 novembre, en marge des discussions sur le projet de loi de finances.

D’ici la fin d’année, ce nombre devrait augmenter et atteindre 100.000 selon Mohamed Salah Tamek, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 25 novembre. D’après le délégué général, ce record s’accompagne de la hausse du taux de détention au Maroc qui correspond à 265 prisonniers pour 100.000 habitants, un taux élevé par rapport aux pays du voisinage.

Face aux conseillers, Mohamed Salah Tamek a exprimé son inquiétude quant au nombre de prisonniers préventifs. “Alors qu’il avait atteint en 2019 son niveau le plus faible, 39%, le taux de détention préventive a augmenté progressivement pour atteindre, en septembre 2022, 43%”, déclare-t-il. En revanche, il s’est félicité de la volonté du ministère de la Justice d’accélérer la mise en place des peines alternatives à la détention.

Selon Mohamed Salah Tamek, la DGAPR a formulé des propositions au département dirigé par Abdellatif Ouahbi, pour élargir les cas concernés. Ces propositions sont basées sur une étude établie par l’institution, qui a conclu que l’impact de la loi prévue par le ministère de la Justice serait faible par rapport aux attentes.

Toujours lors de sa présentation lors de la Chambre des conseillers, Mohamed Salah Tamek a également exprimé sa déception quant au projet de budget prévu pour la DGAPR dans le PLF de 2023. Selon lui, le budget alloué à la gestion ne correspond pas à la hausse du nombre de prisonniers, qui suscite des moyens financiers et logistiques importants, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Par Khalil Rachdi
Le 24/11/2022 à 21h17