En cette période estivale où les villes côtières du Royaume connaissent une forte affluence, certains ne lésinent pas sur les moyens pour tenter de faire traverser clandestinement des candidats à l’émigration clandestine vers l’Europe.
La dernière trouvaille des passeurs est d’avoir recours à des yachts pour transporter des candidats à l’émigration clandestine dans la péninsule ibérique.
Al Akhbar de ce lundi 26 août relaie le fait que le parquet a ordonné à la Brigade judiciaire de la gendarmerie royale à Tétouan hier, samedi 24 août 2024, d’ouvrir une enquête sur une récente tentative collective d’émigration clandestine, au cours de laquelle un bateau de plaisance a été utilisé.
À bord de ce yacht, qui naviguait en haute mer mais à proximité des eaux territoriales espagnoles, une patrouille de la Marine royale a retrouvé plusieurs candidats à l’émigration clandestine, dont des mineurs et une femme enceinte. L’embarcation avait levé l’ancre un peu plus tôt, depuis le port de M’diq.
D’après des interlocuteurs d’Al Akhbar, l’enquête actuellement en cours vise, dans un premier temps, à identifier le véritable propriétaire du yacht, puis à savoir si les candidats y ont embarqué depuis le port de M’diq, ou si l’opération consistait à faire monter les clandestins à bord directement en mer, après avoir eu recours à d’autres embarcations.
Bien entendu, l’enquête permettra aussi de déterminer si cette tentative est en lien avec un réseau spécialisé dans l’émigration clandestine, ou si des opérations de ce genre ont été organisées auparavant, et si celles-ci ont abouti.
Le quotidien rappelle que l’ouverture de cette enquête intervient dans un contexte où les services de sécurité en poste dans les différentes villes du Royaume sont en état d’alerte depuis plusieurs semaines, après la multiplication d’incitations à l’émigration clandestine en l’Espagne.
Plusieurs tentatives ont ainsi pu être mises en échec, et toutes adoptent le même modus operandi: un départ depuis l’une des plages proches de Sebta, pour rallier celle-ci, avant d’accoster de l’autre côté de la Méditerranée.
Dans plusieurs cas, des jeunes ont été interceptés alors qu’ils risquaient leur vie pour se rendre à la nage vers le préside de Sebta, tentant de profiter du brouillard qui brouille la visibilité dans cette zone à certaines heures de la journée.
Parmi les clandestins interceptés, Al Akhbar relaie le fait que des Syriens, des Algériens, des Tunisiens, des Yéménites ainsi que d’autres personnes issues d’autres pays d’Afrique ont pu être identifiés.