El Jadida: deux institutrices sous les verrous pour fausses promesses d’embauche

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Deux institutrices exerçant à El Jadida sont en prison depuis vendredi dernier. Elles auraient dupé des dizaines de personnes en leur promettant, contre d’importantes sommes d’argent, de les faire embaucher dans la fonction publique grâce à une «chrifa» prétendument proche du palais.

Le 01/10/2017 à 23h09

C’est ce lundi que le tribunal de première instance d’El Jadida examinera le dossier de deux institutrices, placées par le procureur du roi en détention depuis vendredi dernier, à la prison locale de Sidi Moussa.

D’après le quotidien Assabah de ce 2 octobre, les deux institutrices promettaient à leurs «clients», contre des sommes allant de 30.000 à 50.000 DH, une embauche dans la fonction publique ou à l’Office chérifien des phosphates, et plus exactement au complexe pétrochimique de Jorf Lasfar d’El Jadida.

Mais il ressort des déclarations faites par l’une des institutrices à la police judiciaire que le cerveau de cette bande de malfaiteurs serait une femme résidant à Rabat. Prétendant être une «chrifa» ayant des entrées au palais royal, cette dernière se faisait apporter par l’une des institutrices aussi bien les dossiers des malheureux candidats à l’embauche que les sommes qu’ils versaient pour cueillir le Graal. La «chrifa» promettait en effet l’accès direct à des emplois publics et privés sans passer par les concours, ni justifier d’un diplôme.

Selon Assabah, la police aurait déjà recueilli la déposition de 17 personnes grugées, qui seraient d’ailleurs à l’origine de l’arrestation des deux femmes, alors que 23 autres victimes se sont présentées pour porter plainte contre les deux institutrices après avoir appris qu’elles étaient tombées dans les filets de la justice.

Pour ce qui est de la chrifa, les deux institutrices ont affirmé qu’elles ne connaissaient pas son adresse exacte à Rabat, mais ont fourni à la police judiciaire les numéros de téléphone à travers lesquels elles communiquaient.

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Par Mohammed Ould Boah
Le 01/10/2017 à 23h09