Venus de plusieurs villes et villages, les manifestants ont marché sur deux des principales artères du centre de Rabat, à savoir l’avenue Mohammed V, où siège le Parlement, et l’avenue Ibn Toumert, qui mène de la place Bab El Had au siège du ministère de l’Éducation nationale. Des représentants de la coordination ont résumé en une seule phrase les raisons qui les ont poussés à revenir dans les rues: «Nous n’avons pas confiance» après tant de promesses faites par le gouvernement.
Refusent-ils les engagements pris par l’exécutif dans le cadre de l’accord du 26 décembre 2023? Les manifestants indiquent «ne pas rejeter en bloc le nouveau statut unifié», mais insistent sur le fait de pouvoir «le lire et le connaître point par point avant de se prononcer définitivement sur les nouvelles dispositions du texte».
«La grève ne s’arrêtera que si le nouveau statut répond à toutes les questions, notamment le règlement des dossiers catégoriels», un membre de la coordination. Les enseignants ont demandé également à voir si la hausse des salaires aura bien lieu au mois de janvier et si les sanctions disciplinaires, notamment les ponctions sur les salaires, à l’encontre des grévistes ont été annulées.
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Une chose est sûre: le gouvernement, selon les observateurs, communique peu auprès des enseignants et des citoyens sur les efforts qu’il a consentis pour répondre aux cahiers revendicatifs du secteur de l’enseignement. Le rétablissement de la confiance passe par là, et l’exécutif a tous les outils pour le faire afin de mettre fin à la surenchère.