Dans le but d’économiser la consommation d’eau, la fermeture partielle des hammams traditionnels et des douches publiques ordonnée par le ministère de l’Intérieur prive près de 200.000 travailleurs de cette branche d’activité de leurs revenus.
Cette estimation provient de la Fédération nationale des associations de propriétaires et gérants de hammams traditionnels et douches publiques au Maroc, qui proteste contre une décision qui a été prise, selon cette organisation professionnelle, sans que ne soit prise en considération la problématique de la main-d’œuvre dans le secteur.
Les professionnels de ce secteur s’appuient sur des statistiques du Haut-Commissariat au Plan (HCP), pour contester la décision prise par le ministère de l’Intérieur, afin que la consommation d’eau soit rationalisée, à cause de la crise hydrique exacerbée que traverse actuellement le pays, après des années successives de sécheresse, relaie Al Akhbar de ce mardi 30 janvier 2024.
Cette estimation, rappelle la Fédération nationale des associations de propriétaires et gérants de hammams traditionnels et douches publiques au Maroc, a montré, en 2022, que «le secteur ne consommait qu’environ 2% de la réserve globale d’eau».
Sur la base de cette consommation, conjuguée aux contraintes de la main-d’œuvre, les professionnels de cette branche d’activité ont appelé les autorités compétentes à suspendre leur décision de fermer les hammams et les douches trois jours par semaine, tous les lundis, mardis et mercredis.
Par ailleurs, explique le quotidien, le ministère de l’Intérieur a pris des mesures de restriction qui englobent l’eau à usage domestique et d’irrigation, ainsi que celle utilisée dans les hammams et les stations de lavage de véhicules, où les professionnels ont également été appelés à adopter des techniques moins consommatrices d’eau.