Deux mois après l’Aïd El-Adha, la viande rouge peine à trouver preneur malgré la baisse des prix

أسعار اللحوم تواصل منحى الارتفاع وضعف الإقبال يخيم على الأسواق

Le marché de la viande rouge connaît un léger ralentissement. (A.Gadrouz/Le360)

Le 28/07/2025 à 08h58

VidéoPrès de deux mois après l’Aïd El-Adha, le marché de la viande rouge connaît un net ralentissement. Malgré une baisse des prix, les bouchers peinent à écouler leurs stocks, une situation qu’ils attribuent à la crise économique et à la baisse du pouvoir d’achat.

Environ deux mois après l’Aïd El-Adha, et en l’absence cette année du traditionnel sacrifice du mouton pour de nombreux foyers, les prix de la viande rouge connaissent une légère baisse. Pourtant, les clients ne sont pas au rendez-vous.

C’est ce que confirment plusieurs bouchers rencontrés au marché El Baladia, situé dans le quartier populaire de Derb Sultan à Casablanca. «La viande ovine se vend entre 90 et 120 dirhams le kilo, mais en ce moment, il y a très peu de clients. C’est la crise», déplore Abdelouahed Boukhit, délégué des bouchers du marché.

Un constat partagé par l’ensemble des professionnels présents sur place. Ils rappellent qu’à l’occasion de l’Aïd El-Adha, les prix avaient atteint des niveaux records en raison de la forte demande. «Aujourd’hui, les tarifs sont bien plus abordables: les côtelettes sont à 130 dirhams le kilo, les brochettes à 140 dirhams, le foie à 140 dirhams et la viande hachée à 120 dirhams», précise un boucher, ajoutant que ces prix sont en recul par rapport à la période de fête.

En temps normal, la saison estivale est synonyme d’augmentation de la consommation de viande rouge, pour les barbecues et repas familiaux. Mais cette année, la tendance s’inverse. « Nous avons l’impression que les gens dépensent moins actuellement. Beaucoup préfèrent investir leur argent dans les déplacements et les voyages avec leurs enfants… On comprend », confie un autre professionnel.

Selon les bouchers, cette situation s’explique également par le contexte économique marqué par une baisse du pouvoir d’achat, accentuée par l’inflation. Une donnée qui pourrait prolonger la morosité du marché de la viande rouge, malgré des prix jugés attractifs par rapport à ceux pratiqués il y a quelques mois.

Par Fatima El Karzabi et Adil Gadrouz
Le 28/07/2025 à 08h58